ProEco Haïti présente les résultats d’un sondage sur les perspectives économiques pour l’année 2024
À la suite des questions soumises à des professionnels qui travaillent directement ou indirectement dans les domaines de l’économie, de la finance et des politiques publiques en Haïti ( 336 professionnels ont été touchés et 109 ont participé au sondage), le groupe ProEco Haïti a publié, ce lundi 8 janvier, son Baromètre Économique et Financier (BEF).
Lors d’une conférence, l’économiste Enomy Germain, à la tête de ProEco Haïti, précise que dans ce sondage, la plus grande part soit 82.6% identifient l’insécurité et les crises politiques comme possibles obstacles à la croissance de l’économie en 2024. 44.70% évoquent l’insécurité alors que 37.90% soulignent les incertitudes politiques comme les principaux obstacles à la croissance de l’économie dans un futur proche.
En outre, pour 11% des répondants, c’est la mauvaise gouvernance de manière générale qui empêchera la croissance économique cette année. D’autres obstacles, dont l’émigration de la main-d’œuvre qualifiée (2.8%), sont également cités par les répondants, ajoute Enomy Germain.
75.2% s’attendent à une remontée inflationniste en 2024. La baisse d’inflation enregistrée en octobre ne suffit pourtant pas à les convaincre. Dans le cadre du BEF 2024, 47.7% des sondés pensent que le taux de change suivra une tendance plutôt à la hausse en 2024. 34.9% croient à une stabilité et seulement 17.4% estiment que le taux va continuer à baisser.
Concernant les priorités des pouvoirs publics en 2024, 83.5% des répondants s’accordent sur la nécessité absolue de traiter le problème de l’insécurité. 92.7% des sondés estiment que l’organisation d’élections et la question de l’insécurité doivent être au cœur des priorités des décideurs en 2024, a indiqué Enomy Germain.
Par ailleurs, il avance que des enjeux structurels tels que l’éducation, l’environnement et l’emploi ne sont pas identifiés comme cruciaux par les experts. Seulement une personne est de l’avis que l’environnement doit être un objectif des politiques poursuivies en 2024. Aucun répondant ne croit que l’éducation et l’emploi, à eux seuls, doivent être pour l’instant des axes prioritaires pour le pays.