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Des signataires de l’accord du 21 décembre proposent enfin la mise en place d’un conseil présidentiel et le maintien de Ariel Henry en poste.
Après avoir lancé un appel au dialogue pour un remaniement ministériel et un retour au calme, des signataires du Consensus du 21 décembre tels que Edmonde Supplice Beauzile, Gerald Gilles, Joseph Patrick Sully, Marjory Michel, Andre Michel, Kenol Mathieu, Sorel Jacinte, Levaillant Louis Jeune ont dans une note sur la conjoncture publiée ce samedi 9 mars, formulé cinq propositions pour une sortie de crise.
S’ils ne voulaient pas entendre parler du conseil présidentiel de cinq membres, aujourd’hui la crise actuelle imposent une inflexion dans leur prise position. Ils proposent en effet la mise en place d’un « conseil présidentiel de 5 membres ou l’installation du Président de la Cour de Cassation pour assurer la Présidence Provisoire». Cependant, il n’aura pas la vocation de prendre la place de Ariel Henry qui est incapable de fouler le sol du pays en raison des actes de violence perpétrés par les gangs. Ils essaient au moins de sauver sa tête en proposant son « retour rapide au pays et son maintien jusqu’à l’installation des nouveaux élus».
Ces proches du pouvoir demandent également «l’envoi en toute urgence d’une force d’assistance ponctuelle et le déploiement de la force multi nationale de soutien à la sécurité». La communauté internationale jusqu’à date n’a montré aucune volonté d’aider le pays à sortir de cette impasse mortifère pour la population.
Toujours sur la table de négociation, les proches du pouvoir, vu qu’ils ne souhaitent pas lâcher Ariel Henry, veulent imposer une clause pour que le nouveau président ou les présidents du conseil ne l’excluent pas de l’arène politique. Selon eux «les deux chefs de l’Exécutif doivent s’évertuer à travailler dans un esprit d’harmonie pour le bien de la patrie commune, et, qu’aucun d’eux ne pourra apporter un quelconque changement à l’Accord tel que convenu.
Pour faire suite à leur première proposition, ils réclament plus un remaniement ministériel mais la formation d’un Gouvernement d’Unité Nationale qui aura pour mission entre autres de prendre toutes les dispositions nécessaires pour créer, dans les meilleurs délais, un climat sécuritaire sur l’ensemble du territoire national; mettre sur pied un CEP non partisan, formé de personnalités notoirement connues pour leur compétence, leur sérieux, leur intégrité et susceptibles d’avoir la confiance des parties; réaliser les élections dans un délai raisonnable et dans un climat propice à une saine compétition.
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