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Quand le ministère de la Justice émet des réserves concernant le rapport de l’Amnesty International

Dans une note de mise au point publiée le vendredi 8 novembre 2019, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique a exprimé des réserves à propos du rapport de l’Amnesty International, soit 9 jours après sa publication.

De prime abord, le MJSP qui dit prendre note du document, n’a pas pu s’empêcher de questionner l’ensemble de la démarche et demander aux organismes travaillant dans le domaine des Droits Humains à se renseigner également auprès des autorités judiciaires, policières, de l’Office de la Protection du Citoyen entre autres, afin d’éviter, dit-elle, toutes désinformations.

Si l’Amnesty International arrive à conclure que les autorités ont fait usage excessif de la force contre des manifestants lors des derniers mouvements antigouvernementaux, le MJSP, paradoxalement, voit la Police Nationale d’Haïti comme étant l’une des principales victimes de cette situation de troubles, mentionnant au moins 23 cas de destruction intégrale ou partielle de véhicules policiers, 24 cas d’attaques contre des commissariats à l’aide d’armes à feu, d’engins explosifs, de pierres ou de bouteilles dont certains ont été incendiés. Aussi, profite-t-il de déplorer les 40 cas de décès par balles de policiers enregistrés du 1er janvier au 30 octobre 2019.

Dans ce contexte, le Ministère de la Justice dit avoir lui même constaté que les convocations à manifester sont pour la plupart du temps marquées par des incitations à des attaques physiques contre les agents de l’ordre, à des menaces proférées contre des gens voulant vaquer librement à leurs activités, à des destructions de biens publics et privés (24 cas d’incendie de biens de l’Etat et 49 cas de vandalisme, d’incendie et de pillage de biens privés), à des appels au meurtre etc. Pour une analyse plus exhaustive, le Ministère suggère à l’organisation de visionner les vidéos de ces cas disponibles sur les réseaux sociaux qu’il juge répréhensibles.

En ce qui a trait aux cas de décès de manifestants imputés à la Police, le MJSP affirme que ces derniers se révèlent faux à l’exception des deux braqueurs blessés mortellement dans des échanges de tirs avec la police le 17 octobre dernier, devant les locaux du Rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti. « S’agissant des cas de journalistes victimes, tels Néhémie Joseph et Rospide Pétion, la Justice est déjà saisie de ces dossiers afin de punir les auteurs de ces crimes odieux »,précise le MJSP qui réitère ses sympathies aux victimes des événements survenus au cours des neuf dernières semaines réaffirmant son engagement à respecter et à protéger les droits fondamentaux garantis par la constitution et les instruments juridiques internationaux.

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