Le gouvernement québécois exclut les demandeurs d’asile de la formation publique visant le recrutement des 10 000 préposés.
Coup dur pour les demandeurs d’asile qui donnent des soins de base aux patients et aident les infirmières auxiliaires au Québec. Mardi, en conférence de presse, le premier ministre du Québec, François Legault, a confirmé que les demandeurs d’asile ne pourront pas bénéficier de la formation publique qui sera proposée pour recruter 10 000 préposés aux bénéficiaires.
Pour ce programme de trois mois qui veut pallier le manque de bras dans le réseau de la santé dans les CHSLD, 55 000 personnes ont manifesté leur intérêt dont une grande quantité d’Haïti en première ligne dans la lutte contre le Coronavirus.
Malgré le besoin important de personnel, le gouvernement provincial choisit de réserver ce programme à ceux ayant un statut de citoyen. « Pourtant, dans les faits, un statut de citoyen canadien n’est pas indispensable pour s’inscrire à une formation publique »,explique radio canada.
Une contradiction selon la Maison d’Haïti
« Ce n’est pas juste les demandeurs d’asile qu’on exclut de la possibilité d’accéder à ce programme, ce sont tous ceux dans ce cas qui ne sont ni citoyens ni résidents permanents », se révolte Stéphane Handfield qui déplore une contradiction dans la décision et les principes préétablis.
Souligons que le gouvernement Legault avait récemment promis d’analyser le statut d’immigration des demandeurs d’asile qui ont œuvré dans les établissements de santé durant la crise, afin qu’ils puissent obtenir leur résidence permanente.
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