France: Rachel Keke est la première femme de chambre à être élue députée.
La franco-ivoirienne Rachel Keke est arrivée ce dimanche en tête du second tour des législatives dans la septième circonscription du Val-de-Marne pour le parti Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). L’ancienne femme de chambre devance de justesse l’ex ministre des sports d’Emmanuel Macron, Roxana Maracineanu avec 50,30% des voix contre 49,70%, et est élue pour cinq ans à l’assemblée nationale. Après les résultats, la toile s’est enflammée. Les internautes envoient des félicitations à cette femme âgée de 48 ans.
Par le passé, elle était porte-parole de la longue grève des femmes de chambre de l’hôtel l’Ibis Batignolles, qui a fini par porter ses fruits après deux longues années de lutte, ont raconté quelques sites étrangers. Durant cette lutte, elle s’était mobilisée pour exiger une amélioration des salaires et des conditions de travail des femmes de ménage.
C’est devant cet hôtel dénommé l’Ibis Batignolles que la franco-ivoirienne a commencé à se tailler une réputation syndicale et politique en portant les revendications des femmes de ménage et de chambre. « C’est un métier qui détruit le corps. Il y a des syndromes du canal carpien, des tendinites, des maux de dos », a-t-elle détaillé à l’AFP pour montrer les difficultés rencontrées dans ce métier.
Née en 1974 dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, Rachel Keke est mère de cinq enfants.
Elle est arrivée en France en 2000 et a commencé à travailler comme coiffeuse avant d’entrer dans l’hôtellerie en 2003 comme femme de chambre. Elle a eu la nationalité française en 2015.
Rachel Keke est consciente de son manque de formation et a paré à d’éventuelles attaques à ce sujet. « Si tu me parles avec le français de Sciences Po, je vais te répondre en banlieusard », a-t-elle lancé. « On connaît le niveau d’une femme de chambre, on sait que je n’ai pas de Bac+5. Je dis ce que je ressens. Si on me pose une question sur quelque chose que je ne comprends pas, je ne répondrai pas. Il faut que les médias s’habituent à ça. »
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