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Rareté de carburant: Le prix de la course à moto et des transports en commun a explosé.
Depuis plus d’une semaine, la rareté de carburant à Port-au-Prince et dans les villes de province se fait sentir. Les chauffeurs des véhicules et des taxi-motos ont du mal à s’approvisionner en essence, les pompes sont obligées de fermer leurs portes en raison de cette pénurie d’essence.
Cette rareté a de lourde conséquence sur le prix des circuits, principalement pour les chauffeurs de taxi-moto qui nous ont dit qu’ils sont obligés de doubler les courses. Face à cette montée des prix du transport, ce sont les passagers qui en paient les frais.
Interviewés par la rédaction de Juno7, certains chauffeurs n’ont pas caché qu’ils ont augmenté le prix des courses en raison de la rareté du carburant, et ont accusé les responsables qui n’ont pas assumé leurs responsabilités.
« Je suis obligé d’augmenter le prix. L’essence est devenue rare dans les pompes. Nous sommes obligés de payer un gallon de gasoline au prix de 1000 à 1500 gourdes. Parfois, on a l’argent en main et on a des difficultés à s’approvisionner. Face à cette situation, si auparavant j’avais l’habitude de transporter un client pour 150 gourdes de Lalue à Pétion-Ville, à présent je demande 350 gourdes. Je suis obligé, l’Etat doit prendre sa responsabilité », a lâché ce jeune chauffeur.
Les prix grimpent, les activités sont au point mort depuis lundi, les motocyclistes ne sont pas en grand nombre dans les rues de Port-au-Prince. Toutefois, certains citoyens sont obligés de prendre une moto pour aller d’un point à un autre. C’est le cas d’un jeune étudiant de l’université de Port-au-Prince qui se plaint de cette augmentation.
« D’habitude, j’ai toujours payé 150 gourdes pour sortir de la Ruelle Vaillant pour me rendre à Carrefour Feuilles. Hier, je suis étonné quand un chauffeur m’a demandé 800 gourdes pour le même trajet », a-t-il critiqué.
Un de nos journalistes qui ont l’habitude de faire le trajet Christ-Roi – Delmas 65 nous a révélé que le prix de la course à moto est passé de 200 gourdes à 500 gourdes. Par sensibilité, un chauffeur peut le faire au prix de 400 gourdes.
Bien avant ce mot d’ordre de grève général, le prix des circuits étaient déjà à la hausse depuis la semaine dernière. La course de Carrefour de l’aéroport à Poste Marchand est passée de 15 à 25 gourdes. Pétion-ville/Centre-ville de 25 à 50 gourdes, Christ-Roi/Centre-ville de 15 à 25 gourdes, Portail/Delmas 65 de 25 à 50 gourdes, Carrefour de l’aéroport/Gérald Bataille de 15 à 25 gourdes, Lalue/Canapé-Vert de 15 à 25 gourdes. Les chauffeurs ont pris pour excuse la rareté de carburant qui les contraint d’augmenter le prix des circuits.
Notons que les transporteurs de produits pétroliers ont levé depuis le samedi 23 octobre la grève qu’ils ont entamée pour protester contre l’insécurité. Cependant, ils ne peuvent pas reprendre du service.
Jacquelin Dupré, l’un des transporteurs, a rapporté que les transporteurs ont tenté vainement de se rendre au terminal de Varreux pour faire le plein. Ils ont été contraints de rebrousser chemin, car il y avait des barricades entreposées le long de la route.
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