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Le RDNP colle la note de 3/10 au Gouvernement du Dr Ariel Henry pour les sept mois de son gouvernance et annonce des mouvements de protestation pacifiques vers la fin du mois de mars.
Très peu satisfait des réalisations du gouvernement d’Ariel Henry durant ces sept mois, le RDNP lui colle la note de 3/10. La note suffit pour comprendre que le RDNP attend beaucoup de Ariel Henry à qui il reproche d’ailleurs « sept grandes fautes » dont l’incapacité à endiguer le phénomène de l’insécurité, l’absence de volonté pour organiser le dialogue national, l’absence de calendrier et l’absence de volonté réelle pour faire avancer l’enquête sur l’assassinat du feu président Jovenel Moise.
Le renvoi du CEP controversé, la mise en place d’un gouvernement « plus ou moins ouvert », le programme « lekòl paka tann », sont les trois seuls bons points marqués par le gouvernement de Ariel Henry depuis son arrivée au pouvoir, a déclaré,en conférence de presse tenue ce jeudi 24 février, le secrétaire général du RDNP, Eric Jean Baptiste qui, par la même occasion, a annoncé que son parti lancera, d’ici la fin du mois de mars, des mouvements de protestation pacifiques.
Le rassemblement des démocrates nationaux progressistes a exprimé sa position par rapport à la conjoncture sociopolitique du pays lors de cette conférence de presse tenue en son quartier général à Delmas 49. Pour le RDNP, Ariel Henry depuis son arrivée au pouvoir n’a pas présenté de calendrier, n’a manifesté aucunement la volonté d’organiser le dialogue national, encore moins de faire avancer l’enquête sur l’assassinat du feu président Jovenel Moise.
Le RDNP, par la voix de son secrétaire général, reproche au premier ministre son incapacité à endiguer l’insécurité qui, depuis des années, ne cesse de gagner du terrain. Eric Jean Baptiste a profité de l’occasion pour envoyer ses sympathies à la famille de Jacques Faubert Etienne, cadre de la BRH récemment tué par des bandits lors d’une tentative de Kidnapping ainsi qu’à la famille du journaliste Lazarre Maxihen, assassiné mercredi( 23 février) par des policiers lors de la manifestation des ouvriers pour exiger l’augmentation du salaire minimum.
Eric Jean Baptiste condamne cet acte criminel et exige une enquête sérieuse en vue de rendre justice à la famille de la victime. L’ancien candidat à la présidence invite les agents de la PNH à évaluer le danger et les encourage, plutôt de tirer sur des manifestants vulnérables qui ne font que revendiquer leurs droits, à mener leurs interventions à Martissant, Bel’Air et au niveau des autres quartiers où les bandits armés font la loi.
En outre, le RDNP reproche au premier ministre Ariel Henry le fait de ne pas respecter le principe de la continuité de l’État, de contribuer à augmenter le coût de la vie en révisant à la hausse le prix du carburant. Le RDNP estime que le gouvernement contribue à affaiblir l’État le fait de n’avoir pris aucune disposition pour payer plusieurs mois d’arriérés de salaire aux employés de l’administration publique notamment les maires.
Relativement au dossier du salaire minimum, le RDNP prône le « salaire viable » qui, au lieu de fragmenter la société et traiter avec irrespect les gens de la classe défavorisée, permettra aux gens de vivre convenablement.
« Au RDNP, nous ne sommes pas d’accord avec le concept de salaire minimum qui n’est autre qu’une preuve de non respect à l’égard de certaines catégories de personnes qui méritent pourtant d’être convenablement rémunérées pour le service qu’elles fournissent. C’est pour cette raison que nous pronons le salaire viable qui permettra à tout un chacun de gagner dignement et convenablement leur vie », a déclaré le secrétaire général du parti qui promet de le mettre en application quand il sera au pouvoir.
Le RDNP s’est aussi prononcé sur la construction du mur frontalier par le président dominicain Luis Abinader. Eric Jean Baptiste qualifie d’aveugle le président dominicain qui, dit il, a fait preuve d’une maladresse excessive en menant à exécution son idée de construction du mur entre les deux pays.
Eric Jean Baptiste qui reconnaît toutefois le droit des populations de protéger leur territoire, voit dans la décision de Luis Abinader une honte pour nous autres haïtiens et invite les autorités haïtiennes à créer les bonnes conditions pour que la population puisse dignement gagner sa vie dans son pays.
Aussi, les invite t il à mettre, pour une fois, de côté leurs intérêts personnels et faire passer les intérêts nationaux, afin de revoir les termes de leur relation avec les dominicains.