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La 10ème édition du « Salon du Droit » s’est déroulée ce 5 mai 2023 autour du thème «La Justice Administrative et la Reddition de Comptes dans l’Histoire d’Haïti ».
Le Cabinet Patrick Laurent et associés et la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) ont organisé, ce vendredi 5 mai 2023, la 10ème édition du Salon du droit, à l’hôtel Marriott, à Port-au-Prince. Le thème retenu pour cette 10e édition est « La Justice Administrative et la Reddition de Comptes dans l’Histoire d’Haïti ».
Après la Commission Nationale de Marchés Publics (CNMP) en 2022, c’est au tour de la Cour Supérieure des comptes et du Contentieux administratif (CSC/CA), qui célèbre son bicentenaire, de jouer le rôle de coordonnateur scientifique du salon du Droit cette année.
Dans son discours de circonstances, la présidente de la Cour, Marie Neltha Fétière, a souligné l’importance de cet événement majeur. « La CSC/CA apprécie à sa juste valeur l’idée qui a donné naissance à ce construit d’hommes et de femmes de loi qui se sont érigés en vigile de l’ordre constitutionnel et légal. Ils sont biens placés pour mesurer en tant qu’acteur combien les valeurs impérissables qu’ils promeuvent sont banalisées dans la lutte quotidienne pour la survie. Le maintien de cet espace voué au droit a contribué à lancer un message réconfortant pour le citoyen ordinaire dont les droits imprescriptibles ne sont point garantis [..] », a-t-elle déclaré.
La présidente Fétière a également mis l’emphase sur le rôle la Cour Supérieure des Comptes au sein de l’administration publique. « Notre raison d’être est de veiller à faire de la Cour des comptes un agent de changement dans l’amélioration de la gestion de la finance publique et des biens publics, de la transparence et de la reddition de comptes. Cela implique aussi que la Cour soit crédible, imprégnée des valeurs de professionnalisme, d’intégrité et aussi au service de l’intérêt public. La Cour Supérieure des Comptes a un rôle d’encadrement et d’assistance qui vise à prévenir la mauvaise gestion des finances publiques », a-t-elle expliqué.
Dans le même ordre d’idée, la patronne de la Cour a rappelé que l’histoire a démontré que l’absence d’une culture de reddition de compte des grands commis de l’État des contrôles financiers imposés par la Constitution depuis 1805 n’a pas eu un grand impact sur la tenue des finances publiques. « Ces problèmes ont défié le temps et soulevé des questions pertinentes qui renvoient à la misère ambiante et au fonctionnement inéfficace de l’État […] », a-t-elle fait remarquer.
D’autres représentants de l’État notamment la ministre a.i de la Justice, Emmelie Prophète Milcé, le Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) Hans Ludwig Joseph, le Protecteur adjoint du Citoyen, Amos Auguste, ont pris la parole à cette cérémonie. Des personnalités du monde de la basoche et de la société civile ont aussi pris part à cette activité.
Cette 10ème édition a été également l’occasion pour le Magistrat Wando Saint-Villier de signer deux ouvrages : « Des idées pour une justice véritablement efficace » et « Le Juridique », vendus respectivement à 2 000 et 1500 gourdes.
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