Référendum: « le président a intérêt à arrêter le processus », avertit Joseph Lambert, président du Sénat de la République.
Port-au-Prince , Haïti .- « Il faut tout arrêter tant qu’il est encore temps »: c’est le cri du sénateur Joseph Lambert qui semble prévoir des jours sombres pour Haïti si l’exécutif ne fait pas machine arrière en ce qui a trait à son référendum fixé à la fin du mois prochain.
Dans une interview accordée à Juno7, le président du Sénat de la République, désapprouve la formule appliquée par le chef de l’Etat qu’il décrit comme non inclusive, insuffisante et inconstitutionnelle pour organiser le référendum devant aboutir à la nouvelle constitution.
Voulant éviter le pire au pays, le leader du parti politique « KONA » conseille au président Jovenel Moïse de concentrer son énergie dans la recherche d’un accord politique visant l’organisation des élections.
Dans le cas contraire, Joseph Lambert ne voit qu’une perte de temps. Rappelant au chef de l’Etat qu’il avait juré de respecter la constitution, il informe au président de la République que la voie choisie est loin d’être la bonne et qu’elle risque de faire plus de mal que de bien au pays.
Pour l’élu du Sud-Est, le résultat qui découlera de ce référendum prévu le 27 juin prochain, sera obtenu davantage dans l’avilissement des forces armées d’Haïti et de la Police Nationale. Il le sera également dans l’avilissement des commissaires du gouvernement et juges qui seront appelés à faire des exactions sur des citoyens.
« Quelque soit le résultat, il sera entaché de sang. Il sera obtenu dans la division et dans la dislocation de cette société qui n’en peut plus », a martelé le président du tiers du Sénat de la République.
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