L’homme d’affaires Réginald Boulos a annoncé en ce début de semaine la formation d’un mouvement politique. « J’ai passé les 12 premières années de ma vie professionnelle en tant que médecin, les 22 autres en tant qu’homme d’affaires, aujourd’hui je suis un homme politique » a-t-il déclaré à l’émission Le Point de Radio Télé Métropole.
Réginald Boulos explique que son offre politique constitue une troisième voie, à la fois conjoncturelle et structurelle. «La vision de la troisième voie est faite de modernité, d’efficacité, de compétence. C’est la voie de la mobilité sociale pour les jeunes, de l’équité du genre, de la diaspora, de la production agricole» dit-il.
Une initiative motivée par l’échec des deux premières voies ces 30 dernières années, à savoir la droite et la gauche. « Les partis de gauche ont échoué en s’impliquant dans les violences politiques et la droite a sombré dans la dilapidation des fonds PetroCaribe » a-t-il opiné.
L’homme d’affaires exclut en revanche l’idée d’être un candidat aux élections. « Je me vois dans la création d’une entreprise politique, mais je ne suis pas candidat ».
Son objectif, dit-il, est de mettre en place une formation politique moderne avec la participation des élites économiques, intellectuelles et sociales du pays. « Ce n’est pas un parti politique pour les élites économiques uniquement. C’est un mouvement qui entend rassembler les progressistes de la bourgeoisie ainsi que les jeunes, les syndicalistes, les intellectuels, les hommes politiques compétents et sérieux, entre autres».
À l’instar de l’élite économique dominicaine, les entrepreneurs haïtiens, selon lui, doivent s’impliquer directement dans l’action politique. Il croit que la non-participation active du secteur privé dans les affaires politiques est l’un des problèmes majeurs du pays. « La bourgeoisie haïtienne doit choisir son idéologie, s’intégrer dans un parti politique et participer au développement d’une vision » explique-t-il.
L’homme d’affaires affirme aussi que cette bourgeoisie doit faire son mea culpa, même si elle n’est pas l’unique responsable de la situation actuelle du pays. « Une bourgeoisie doit être une élite. Et la vision de celle-ci doit être collective. Son objectif doit être le bien-être de chaque haïtien », argumente-t-il.