Dans un message pré-enregistré d’une quinzaine de minutes diffusé vers 2h sur la télévision nationale, Jovenel Moïse a encore une fois rejeté les appels à la démission lancés par l’opposition et d’autres secteurs de la vie nationale. « Je ne fuirai pas mes responsabilités » a-t-il dit.
Par ailleurs, le président dit prendre acte de l’incapacité du Sénat de doter le pays d’un gouvernement. En ce sens, il appelle à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Aussi appelle t-il à une trêve historique dans le but d’entamer les réformes institutionnelles, sociales et économiques indispensables au développement national. Ces réformes, selon ses dires porteront entre autres sur la révision de la constitution, l’énergie, l’identification nationale, la reddition de comptes, la production nationale.
Par ailleurs, l’occupant du Palais national a assuré qu’il ne répondra pas à la violence politique par la violence, mais plutôt par le dialogue. «À la violence politique, je me suis promis de ne pas répondre par la violence, mais par le dialogue. Si la violence et les casses pouvaient construire Haïti, si ôte-toi que je m’y mette pouvait construire Haïti, on l’aurait déjà fait depuis ces 30 dernières années » a-t-il souligné.
Concernant l’insécurité qui prévaut dans le pays, Jovenel assure qu’il a instruit le premier ministre démissionnaire Jean-Michel Lapin de prendre les dispositions nécessaires en vue d’un retour à la normale. « Le premier devoir de l’Etat c’est de sécuriser vos vies et vos biens. Toutes les dispositions seront prises pour permettre la reprise des activités au pays » a-t-il promis.
S’il a appelé à la formation d’un gouvernement d’union nationale, le président n’a toutefois pipé mot sur le sort du premier ministre nommé Fritz William Michel.