Pour marquer les 500 ans de la Réforme Protestante, l’église du Temple Adventiste Horeb de Port-au-Prince, sous la direction du Ministère de la Communication et des Relations Publics, a organisé, en ses locaux, une semaine de conversations et une mini exposition, autour du terme : « Byen konnen Refòm nan pou nou ka byen kontinye l » (Bien connaitre la Réforme pour bien la continuer). Ces activités, entre autres, ont permis aux membres de la communauté de lier connaissance avec certains réformateurs et leurs œuvres.
Un bûcher d’environ deux mètres de haut dressé sur la cour, portraits de vingt-un réformateurs dont Pierre Valdo et Jean Calvin affichés sur la muraille, les 95 thèses du moine augustin considéré comme le père de la Réforme Protestante, Martin Luther, contre le trafic des indulgences, placardées sur les portes du temple, dans l’ensemble, tel a été le contenu de la mini exposition.
La nécessité d’une réforme ; l’accouchement d’une Réforme ; les produits de la Réforme ; la liberté religieuse au cœur de la Réforme ; l’Église de la proximité au cœur de la Réforme ; l’aspect prophétique de la Réforme ; la communication et les relations publics au cœur de la Réforme, tels sont, successivement, les sujets de conversation sur lesquels les participants avaient la possibilité d’interagir avec les différents intervenants dont le Directeur des Communications et Jeunesse au niveau de la Fédération Centrale d’Haïti des Adventistes du Septième Jour, pasteur Arboite Moïse.
Max Guybert Lyron, spécialiste en communication digitale, dans son intervention le samedi 28 octobre a surtout mis l’accent sur la nécessité de l’Église « d’insister sur les principes de relations publics et la mise en œuvre des programmes adaptés aux réalités de la communauté capables de convaincre les autres à confesser que Jésus est présent dans notre Église et que nous sommes une église où la satisfaction des besoins de l’autre constituent notre priorité ». Si l’Église manque des moyens pour être présente dans la communauté, le conférencier Caleb Désir, a, dans la soirée du vendredi, proposé à l’Église un plan à cet effet.
Tout de suite à la dernière intervention, les organisateurs de l’événement ont mis en scène, le procès de Luther à la diète de Worms, en 1529. Onze personnages, majoritairement des anciens d’église, repartis dans le rôle de six juges, de l’empereur Charles Quint, du prince Frédéric et de trois autres princes, ont formé la diète, allant juger le jeune théologien adventiste Edinel Renard, dans le rôle de Martin Luther.
Cette représentation théâtrale du chapitre 8 de la Tragédie des Siècles, écrit par la prophétesse adventiste Ellen G. White, a aidé le public à revivre ce moment fort dans la vie de l’Église Chrétienne. Le chant le plus populaire de Martin Luther, “C’est un rempart que notre Dieu”, a été le chant de fond de cette pièce tant applaudi par le public qui, aussi, a scandé de vibrants amen à chaque déclaration forte du personnage Luther sur sa fermeté se plier exclusivement à l’Écriture, et à continuer la propagation de ses idées.
La directrice du ministère, M. Dézilus Wenderline, dans ses propos de remerciements, s’est montrée contente d’avoir pu, avec son équipe et de nombreux supporteurs, contribuer à marquer ce jubilé dans la vie de l’Église. « Je remercie aussi le Seigneur de nous avoir permis de mieux cerner certains aspects importants dans la Réforme, notamment la liberté religieuse qui est un patrimoine à préserver ».
L’église d’Horeb serait fondée vers les années 1934. Elle gère une école primaire. À divers niveaux, l’église offre ses services et son assistance au sein de la communauté de Martissant et de Carrefour-Feuilles. Au Temple Adventiste Horeb, près de 1000 membres se réunissent chaque samedi, en deux services d’adoration.
Alelouya!, avec la participation de Jean Carmy Félixon
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