Rencontre au sommet entre Joseph Lambert, Ariel Henry, des acteurs de la société civile et l’envoyé spécial Daniel Foote autour de la nécessité d’une présidence provisoire dans le pays.
A l’initiative de l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince , Michele Sison et de l’envoyé spécial pour Haïti, Daniel Foot, des dirigeants politiques dont le président du sénat, Joseph Lambert, et l’actuel premier ministre, Ariel Henry,le ministre des affaires étrangères Claude Joseph , le ministre de la justice , le directeur général de la PNH Léon Charles et des acteurs de la société civile notamment du secteur des droits humains comme le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, Me Gédéon Jean du CARDH se sont rencontrés pour discuter de la conjoncture actuelle le samedi 24 juillet dernier en la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis en Haïti .
Au cours de cette rencontre, les participants ont fait part de leur inquiétude par rapport à la conjoncture actuelle au lendemain de l’assassinat du président Moïse car il ne reste que seulement 10 élus dans le pays, qui sont au Sénat. Ils ont évoqué la question de la vacance présidentielle .
Ils ont aussi discuté des contraintes posées par l’absence d’un chef de l’État pour l’organisation des élections et la nomination des directeurs généraux qui sont ses prérogatives, surtout quand ils considèrent que selon la constitution seul le président peut convoquer le peuple en ses comices ou nommer certains fonctionnaires. Alors, il serait impossible de viser la constitution si de telle décision n’est prise par le Président de la République.
Les participants ont démontré par ailleurs la nécessité d’avoir un accord politique afin de placer un président de la République qui pourra adresser les problèmes de sécurité, organiser un audit de la carte Dermalog et faire les préparatifs pour les élections générales pour le renouvellement du personnel politique. Les informations parvenues à la rédaction de Juno7 laissent croire que les Américains sont très sceptiques à l’idée que les Haïtiens puissent trouver un accord sur ce point prétextant qu’ils discutent depuis 2018 et n’ont pu aboutir à un accord.
« J’ai été l’invité des ambassadeurs Sison et Foote. Notre conversation a été intense. Nos échanges ont considéré la situation d’Haïti qui est dans l’impasse et l’urgence des actions qui doivent être bonnes pour refaire les institutions de l’État », a déclaré Joseph Lambert, qui a été proclamé par une résolution du Sénat de la République président provisoire, sur son compte Twitter.
En marge de la rencontre, des participants ont laissé entendre que les Américains sont prêts à supporter un accord trouvé par les acteurs Haïtiens pour arriver à une solution haïtienne à la crise actuelle.