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Le retard de paiement et le manque d’équipement entravent la capacité des policiers Kenyans à affronter les gangs en Haïti.
Quatre officiers Kenyans ont déclaré à Reuters que les problèmes de salaires et le manque d’équipement et de main-d’oeuvre ont beaucoup affecté le moral des policiers kenyans déployés en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) et entravent également leur capacité à affronter les gangs lourdement armés.
Sous couvert de l’anonymat, les quatre officiers kenyans ont déclaré qu’on leur avait dit que davantage de matériels étaient en route mais qu’ils ne l’avaient pas encore vu et qu’ils devaient se battre en attendant avec des ressources insuffisantes. Plus loin, ces officiers se sont demandé pourquoi ils avaient été déployés avant que l’équipement ne soit prêt, l’un d’eux a déclaré que certaines personnes disent qu’ils doivent tout simplement rentrer chez eux et revenir quand les choses seront prêtes.
En ce qui concerne leur salaire, avant leur déploiement en Haïti, les policiers ont été informés qu’ils recevraient des primes mensuelles d’environ 1 500 dollars, soit plusieurs fois leur salaire habituel. Par contre, ces officiers kenyans ont informé que certains policiers les avaient reçus, d’autres non, mais ils ont dit qu’on ne leur avait donné aucune explication sur la façon dont leur salaire avait été calculé, par le fait que certains n’ayant reçu qu’environ 750 dollars. « C’est très démoralisant », a déclaré l’un d’eux.
Alors que les États-Unis ont contribué à hauteur de 369 millions de dollars en argent, en matériel et en services, le fonds de l’ONU ne dispose que d’environ 68 millions de dollars, ce qui laisse plus de 150 millions de dollars de moins que les 589 millions de dollars estimés nécessaires aux opérations de la première année de la MMSS.
Il faut dire que le Département d’Etat américain a indiqué que la MMSS devrait être dotée de 1 000 hommes dans les prochains mois et que la Jamaïque, qui a promis d’en envoyer 200, prévoit de procéder à un premier déploiement, et un porte-parole du gouvernement jamaïcain a déclaré que le déploiement était en phase de planification avancée.
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