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La nouvelle est tombée environ deux semaines avant la célébration de la fête de l’indépendance de la première République noire du monde : Haïti. Cette Nouvelle fait Une de tous les grands médias internationaux: Après la Citadelle La Ferrière (une merveille sur la liste du patrimoine mondial depuis 1982), l’UNESCO vient d’approuver, le 16 décembre 2021, l’inscription de la soupe au giraumon sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité dans le cadre de la Convention de 2003. C’est la bonne nouvelle de l’année pour Haïti. Cette victoire diplomatique enflamme les réseaux sociaux.
Le montage d’un tel dossier demande à la fois du temps, de la passion et de la compétence. Il s’agit avant tout d’une compétition entre des centaines de demande d’inscription sur cette fameuse liste de l’UNESCO qui implique le respect scrupuleux des critères de sélection très rigoureux. Ainsi, de nombreux observateurs se demandent qui se cache derrière la construction d’un dossier de candidature si compliqué? Pour les plus curieux, il suffit de regarder sur le site de l’UNESCO : https://ich.unesco.org/fr/soupe-au-giraumon-01221 pour retrouver la réponse.
Sur la fiche d’inscription, il est clairement précisé le nom de Ricarson DORCE comme expert en charge du dossier. C’est donc à ce jeune passionné du patrimoine que Madame Dominique Dupuy, l’ambassadrice d’Haïti à l’UNESCO a confié la construction du dossier en raison notamment de sa passion et de sa compétence dans le domaine du patrimoine immatériel. Il avait pour responsabilité de constituer le dossier de la demande d’inscription dans son ensemble et en a, de façon magistrale, assuré le suivi sous l’œil vigilent de l’Ambassadrice qui a fait de ce projet une priorité pour la première année.
Qui est Ricarson DORCE? Il fait des études de troisième cycle en Ethnologie et patrimoine à l’Université Laval. Il est également détenteur d’une licence en psychologie, d’un diplôme de premier cycle en droit et communication sociale, d’une maîtrise en histoire, mémoire et patrimoine ainsi que d’une formation de deuxième cycle en sciences du développement à l’Université d’État d’Haïti. Depuis quelques années, il Membre de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, du CELAT (Centre de recherche Cultures – Arts – Sociétés), du Réseau interdisciplinaire d’information et d’échanges sur la science ouverte en Haïti et en Afrique francophone et de l’IPAC (Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval). Ses travaux de recherche, notamment sur la participation communautaire, le tourisme communautaire et le patrimoine culturel immatériel, sont publiés dans des revues et éditions en Haïti, en France, au Québec et ailleurs.
Ricarson DORCE a pu, -grâce à ses compétences, ses connaissances du domaine, son dynamisme et sa ténacité-, conduire la rédaction du dossier jusqu’au bout. Les gens qui l’ont côtoyé de près au début de cette année peuvent témoigner de sa passion, de sa motivation pour l’aboutissement d’un tel projet. Cette motivation pour la réussite de ce projet qui lui a été confié par l’Ambassadrice Dupuy s’explique par son amour pour la culture diversifiée du pays.
Le professeur est très connu pour sa participation dans de nombreux colloques internationaux dans le domaine du patrimoine. C’est un domaine qu’il connaît bien et pour lequel il nourrit d’une passion inouïe depuis quelque temps. Ses recherches actuelles portent sur les mécanismes de sauvegarde et de mobilisation du patrimoine culturel immatériel d’Haïti en contexte d’urgence.
D’autres projets du genre sont en perspective dans le but de vendre une image positive de la République d’Haïti sur la scène internationale. L’Ambassadrice Dupuy et son équipe ont déjà identifié d’autres richesses qui font la fierté du peuple Haïti et qui méritent d’être valorisées aux yeux du monde entier. Car, les médias internationaux s’intéressent à Haïti dans ses mauvais jours ignorant ainsi les éléments positifs liés notamment à l’histoire et à la richesse culturelle du pays
Au final, cette victoire diplomatique est avant tout le résultat d’une bonne collaboration entre la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO sous le leadership de Mme Dominique Dupuy, la Commission Nationale Haïtienne auprès de l’UNESCO et le Gouvernement d’Haïti dans son ensemble qui a supporté cette initiative.
Marlene Nicolas
28 décembre 2021 at 13h54
Merci pour l’article. Remerciements tout particuliers, et Félicitations à M. Ricarson Dorcé.
Marlene Nicolas
28 décembre 2021 at 19h08
Merci pour cet article. Remerciements et Félicitations spéciales à M Ricarson Dorcé.
J’ai appris aussi que les étudiants de L’Institut d’Études et de Recherches Africaines de l’UEH ont travaillé sur ce dossier. Je leur présente à eux aussi mes félicitations.
Machli Alexandre
29 décembre 2021 at 14h09
Bon travail! Il est grand temps de mettre le cap sur la réalisation de projets grandioses, qu’ils soient materiels ou immateriels, en vue de ressusciter l’āme haïtienne. Comme l’a dit le roi Henry Christophe, pour éliminer les séquelles de l’esclavage et du colonialisme, et réhabiliter l’ëtre haïtien, il faut entre autres choses, construire des oeuvres majeures qui contribueront à flatter la dignité et båtir le prestige de l’être haïtien. C’est dans ces seules conditions que nous pourrons nous affranchir de ces néfastes conséquences de tous ces siècles de domination et de déshumanisation, sans partage.