RNDDH, CARDH, CE-JILAP condamnent l’arrestation arbitraire suivie de torture du juge de la Cour de Cassation Me Yvickel Dabresil.
Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et la Commission Épiscopale Nationale Justice et Paix (CE-JILAP), dans une note conjointe ont dit « condamner fermement l’arrestation arbitraire, suivie de tortures, du juge de la Cour de Cassation, Yvickel Dabresil, par un commando le 7 février, vers 3h du matin (Habitation de Petit Bois/commune de Tabarre) ».
Le magistrat, selon ces organismes de droits humains « a été gazé, battu puis amené à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) par ce commando dirigé par le directeur général a.i. de la PNH, Léon Charles, et le commissaire du gouvernement de la Croix des Bouquets, Elder Guillaume, en présence du Juge de Paix de la Croix des Missions, Florestal Jean. »
Le RNDDH, le CARDH et la CE-JILAP ont fait savoir qu’une vingtaine de personnes ont aussi été « arbitrairement arrêtées et humiliées, dont l’agronome Louis Buteau, l’inspectrice générale Marie Louise Gauthier. » Pour ces organismes de droits humains, « de facto à partir de ce 7 février 2021 et soutenu par des milices, Jovenel Moïse installe définitivement un pouvoir autoritaire en Haïti. »
Le CARDH, le RNDDH et la CE-JILAP disent constater par ailleurs, que « la police ne s’intéresse pas à protéger la population, en proie à la criminalité, notamment le kidnapping, mais s’adonne à la répression systématique et aux violations des grandes libertés. »
Le CARDH, le RNDDH et la CE-JILAP exigent également dans ce contexte que la Justice fasse ce que de droit et rappellent aux citoyens, leur devoir de sauvegarder les acquis démocratiques, en utilisant toute arme légale pour y parvenir (article 58 et suivants de la Constitution) ; et à la police,sa mission de protéger la population et non de se laisser vassaliser au détriment des valeurs démocratiques.
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