Le ministre de la Justice, Rockfeller Vincent a connu un moment difficile à Jacmel ce mardi. Il a quitté la ville prématurément sous haute escorte de sécurité.
Le ministre de la justice donnerait tout pour ne pas refaire l’expérience vécue à Jacmel ce mardi. Il a laissé la ville sous une pluie de cartouches. Pour y parvenir, son cortège a dû éviter la Grand Rue qui était totalement barricadée pour emprunter une autre voie.
Tout a commencé après que des militants politiques de l’opposition ont été informés de la présence de Rockfeller Vincent dans la « Cité d’Alcibiade Pomeyrac », où il devait présider une réunion avec des autorités locales sur la situation foncière à Jacmel. Cette rencontre qui allait se dérouler à la Marie a été boycottée dans un premier temps par les opposants qui chahutaient sans arrêt le ministre de la justice, Vincent.
En un rien de temps, une foule massée sur la place d’armes Toussaint Louverture a semé la panique devant le bâtiment logeant la Mairie de Jacmel. Des militants ont lancé des pierres en direction du cortège du ministre. Aussi, ont-ils scandé des propos injurieux à l’endroit du ministre qu’ils accusent de venir préparer le terrain pour l’organisation du référendum. « Nou pa nan referandòm », ont-ils lancé à maintes reprises.
Selon le correspondant de Radio Ibo à Jacmel, le journaliste Josué Adonis le ministre qui faisait escale dans un hôtel non loin de la Mairie en attendant l’heure de la réunion, a dû se rendre au parquet de Jacmel. Ne pouvant plus y rester à cause de la pression de la rue, les hommes affectés à sa sécurité ont fait des rafales de cartouches pour pouvoir le retirer de la zone dangereuse.
Après le départ de justesse du cortège, les militants, on ne peut plus furieux, ont fermé de force les portes de la Mairie de Jacmel. Ils ont aussi brûlé un caoutchouc sur la cour du Bureau Électoral Départemental du Sud-est.
Selon nos informations, le centre-ville a connu une vive tension. Plusieurs artères ont été barricadées par des engins lourds et des pneus enflammés. La rédaction de Juno7 a tenté en vain d’entrer en contact avec le Délégué Départemental du Sud-Est, Pierre Michel Lafontant.