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Rodolphe Jaar fait des accusations au New York Times, explique sa participation avec Joseph Félix Badio, suspect principal à l’assassinat de Jovenel Moïse
Selon des propos attribués à Rodolphe Jaar, arrêté vendredi dernier par les autorités dominicaines et remis aux Américains dans le cadre du dossier de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, rapportés par le journal américain, New York Times, a fait des accusations, explique sa participation à l’assassinat de Jovenel Moïse.
Il a accusé l’actuel premier ministre, Ariel Henry d’avoir été de connivence avec le principal suspect Joseph Félix Badio avant et après l’attentat du 7 juillet. Alors qu’il était en cavale, Rodolphe Jaar a acculé le chef du gouvernement. Mais le journal a également cité, un porte parole du premier ministre qui réfute à chaque fois de telles allégations.
Présenté comme un principal suspect du crime, Rodolphe Jaar, homme d’affaires haïtien et ancien trafiquant de drogue, dans une longue interview accordée au New York Times dans un chantier de construction vide alors qu’il fuyait les autorités, a admis avoir aidé à financer et à planifier le complot. Peu avant l’assassinat, il a déclaré que Joseph Félix Badio lui avait dit que M. Henry serait un allié utile après le renversement du président.
Selon M. Jaar, poursuit le journal, les comploteurs avaient l’intention de faire prêter serment une ancienne juge de la Cour suprême, Windelle Coq-Thélot, comme nouveau président. Son récit suggère qu’ils s’attendaient à recevoir le soutien d’éléments clés de l’État haïtien, notamment des forces de sécurité, dans leur tentative de coup d’État.
« Mais tout plan visant à capturer, et non à tuer, le président a échoué lorsque des hommes armés ont fait irruption à son domicile et l’ont assassiné dans sa chambre. M. Jaar a affirmé qu’il ne savait pas comment et pourquoi le plan avait changé, passant de la contrainte à la démission du président à son assassinat », ajoute le New York Times.
Plus loin, Rodolphe Jaar a mis en cause un autre haut responsable du gouvernement de M. Henry : le chef de la police, Frantz Elbé. Selon M. Jaar, lors d’une réunion pour discuter du complot, M. Badio a appelé M. Elbé, un conseiller principal de la police à l’époque, et lui a demandé de l’aider à se procurer des armes pour le coup. M. Elbé a répondu à M. Badio qu’il n’avait pas d’armes, mais n’a pas non plus essayé d’empêcher le coup d’État, a raconté M. Jaar, sans fournir de preuves pour de telles allégations.
» Rodolphe Jaar a déclaré qu’il ne savait pas quels ordres Joseph Félix Badio suivait, ni qui était le cerveau ultime. Il a dit qu’il avait accepté de se joindre à la conspiration parce que M. Badio et d’autres comploteurs lui avaient dit qu’ils avaient le soutien total des États-Unis, qui, selon eux, devenaient nerveux à cause des liens supposés du président avec des terroristes et des trafiquants de drogue. « Si le gouvernement américain était impliqué, alors il était en sécurité », a déclaré M. Jaar, exposant sa pensée de l’époque.
Rodolphe Jaar a par ailleurs déclaré qu’il avait contribué à hauteur d’environ 130 000 dollars au plan, aidé à trouver les armes et offert la maison d’où 21 commandos colombiens à la retraite ont pris la route de la résidence présidentielle peu après minuit.Toutefois, au moins six citoyens et résidents américains sont accusés par la police haïtienne d’avoir participé au complot. Un ancien commando colombien accusé d’avoir pris part à l’agression, Mario Palacios, a été inculpé en Floride le 4 janvier pour conspiration en vue de tuer M. Moïse.
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