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La guerre des gangs force l’Hôpital Général à suspendre ses services
Le principal hôpital public de Port au Prince lance un appel à l’aide face aux violences des gangs armés ces derniers jours dans la capitale.
Port au Prince ne compte plus ni ses morts, ni ses blessés, qui ont péri lors des échanges de tirs entre gangs, balles perdues, exécution ou attaques contre des commissariats, la liste des victimes civiles et policières ne cesse de s’allonger.
Pour les sois disant plus « chanceux » qui devront recevoir des soins médicaux la destination privilégiée est l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti.
Un établissement de santé modeste qui en temps normal fonctionne avec de faibles moyens mais est très sollicité par les habitants issus des quartiers populaires .
« Depuis jeudi,l’hôpital est quasiment à l’abandon en raison d’affrontements entre des gangs et la police »,confie son directeur le docteur Jude Milcé.
Les patients et les membres du personnel ont fui le plus grand centre hospitalier du pays de peur d’être victime d’une balle perdue lors de ces échanges. Il souligne que les patients les plus vulnérables n’ont pas eu la possibilité de se déplacer.
Si l’Hôpital Général se trouve dans l’incapacité de recevoir des blessés alors que la guerre des gangs fait rage et prend de l’ampleur de jour en jour, les habitants les plus vulnérables ont du souci à se faire.
Les hôpitaux privés de la capitale sont hors de prix pour la majorité de la population et l’arrêt du grand centre médical public est synonyme de mort à petit feu.
Le ministre de la Santé Publique, Alex Larsen, médecin de profession, n’a pour l’instant fait aucune déclaration concernant cette situation désastreuse laissant les habitants dans le désarroi.
Quant au directeur général de la PNH, Frantz Elbé, il y a de fortes chances que la sécurisation de cet hôpital ne soit pas dans ses priorités tenant compte de l’absence d’actions tangibles entreprises par les forces de l’ordre placées directement sous son commandement.
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