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Le gouvernement freine la diffusion de vidéos compromettantes impliquant Baltasar un haut fonctionnaire de l’État.
Le directeur de l’Agence nationale d’investigation financière, Baltasar Ebang Engonga, est au cœur d’une polémique à la suite de la diffusion de vidéos explicites tournées dans son bureau ministériel, conduisant le gouvernement à restreindre l’accès à internet et à annoncer des sanctions.
La Guinée équatoriale est secouée par un scandale de grande ampleur impliquant Baltasar Ebang Engonga, directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF). Des vidéos compromettantes le montrant dans des actes sexuels avec diverses partenaires, filmés dans son bureau du ministère des Finances, ont envahi les réseaux sociaux, suscitant une vive polémique et une réaction indignée.
Ces images, rapidement diffusées sur des plateformes telles que Telegram, Facebook, Instagram, TikTok et X(anciennement Twitter), ont conduit le gouvernement à prendre des mesures draconiennes pour limiter leur propagation. L’accès à Internet a été restreint, notamment pour le téléchargement d’images et de vidéos, une mesure confirmée par plusieurs témoignages recueillis par l’AFP.
Le vice-président Teodoro Nguema Obiang, fils du président de la République, a déclaré le 4 novembre sur X que tous les fonctionnaires impliqués dans de tels comportements seraient suspendus. Cette déclaration traduit la volonté des autorités de sanctionner les actions jugées contraires au code de conduite et à la loi sur l’éthique publique.
Baltasar Ebang Engonga, surnommé « Bello » pour son apparence physique, est une figure influente du gouvernement. Marié et père de six enfants, il est également le neveu du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema et le fils de Baltasar Engonga Edjo’o, actuel président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). La proximité de l’accusé avec les dirigeants du pays amplifie la portée du scandale.
Bien que ce ne soit pas la première fois que des sextapes impliquant des responsables publics de Guinée équatoriale soient diffusées, l’ampleur de cette affaire est inédite. Les vidéos impliqueraient, selon certaines sources, des épouses de dignitaires, ajoutant une dimension particulièrement sensible au dossier. Dans une déclaration relayée par la télévision d’État, le procureur général Anatolio Nzang Nguema a évoqué des poursuites possibles pour atteinte à la « santé publique » si des examens médicaux révèlent que M. Engonga est porteur d’une infection sexuellement transmissible.
Le gouvernement a imposé des restrictions internet pour limiter la diffusion des vidéos et tente de réduire l’impact de cette affaire qui ternit l’image de ses institutions. Des mesures strictes ont été ordonnées pour empêcher toute nouvelle propagation de contenus compromettants, mais des rumeurs circulent déjà sur l’existence de plusieurs centaines de vidéos tournées par Engonga dans son bureau.
Actuellement en détention provisoire à la prison de Black Beach à Malabo, Baltasar Ebang Engonga faisait déjà face à des accusations de détournement de fonds publics. Ce scandale sexuel pourrait marquer un tournant abrupt dans sa carrière, alors que les autorités tentent de maîtriser les retombées médiatiques et politiques de cette affaire.
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