Des associations du secteur privé des affaires demandent au gouvernement de surseoir au projet de référendum constitutionnel pour garantir une concertation inclusive et participative.
Quatre entités du secteur privé des affaires ont écrit au ministre de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez, en vue de fixer leur position quant au projet de référendum constitutionnel. Dans ce document daté du 7 juin 2021, l’Association Touristique d’Haïti (ATH), l’Association des Industries d’Haïti (ADIH), la Chambre de Commerce Américaine (Amcham) et la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ouest (CCI), demandent au gouvernement de surseoir au projet de référendum constitutionnel pour garantir une concertation inclusive et participative.
Cette position est le fruit de plusieurs séances d’information ouvertes et transparentes, où des experts en droit et en droit constitutionnel, ont pu faire un examen approfondi et objectif du texte d’avant-projet élaboré et proposé par le gouvernement et aussi une analyse poussée du processus référendaire au regard du cadre légal existant.
« Au sortir de cette consultation de nos membres, et dans le souci de respecter les volontés ainsi traduites, les associations signataires de la présente, tout en reconnaissant le besoin et le bien-fondé d’une réforme constitutionnelle, expriment avec force leurs réserves et appréhensions quant au processus choisi, qui se devrait d’être réalisé dans le cadre des prescrits de la loi mère actuelle, ou, dans le cadre d’un accord politique large afin de garantir un processus inclusif, consensuel et transparent », lit-on dans cette correspondance.
En plus du climat politique, les associations susmentionnées estiment que la situation sécuritaire actuelle du pays et la recrudescence de la pandémie de coronavirus s’opposent en un véritable obstacle à la réalisation du référendum constitutionnel.
« De surcroit, il semble évident que la détérioration de l’insécurité qui règne sur le territoire national et l’actuel état d’urgence sanitaire relatif à la pandémie de la COVID-19, ne font qu’aggraver un climat déjà inadapté à une réflexion sur un sujet aussi important pour le futur de la Nation »,soulignent-elles tout en assurant de leur disponibilité de contribuer à l’avancement d’Haïti.