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Sécurité, élections et crise humanitaire au coeur des discussions du groupe de travail de l’OEA sur Haiti.
Le groupe sur Haïti créé par la résolution 1214 du Conseil Permanent de l’OEA le 10 Février dernier a organisé, le mercredi 15 Mars 2023, un forum sur la situation du pays avec la participation du gouvernement haïtien, représenté par le ministre Jean Victor Généus et l’ambassadeur Léon Charles, représentant permanent d’Haïti à l’OEA, de la présidente du Haut Conseil de transition, Mirlande H. Manigat, du représentant spécial des Nations unies ainsi que celui de l’organisation des Etats américains (OEA) en Haïti.
En suivant l’agenda de la réunion, le président du groupe de travail a réparti les invités en trois ateliers d’abord sur les élections et la démocratie, ensuite sur la question de l’aide alimentaire et sur la crise sécuritaire que connait le pays.
Selon un compte rendu de la rencontre, le ministre des Affaires étrangères a soulevé la complexité de la crise sécuritaire et de ses ramifications avec le crime transnational organisé, dont le trafic d’armes et de munitions. Il affirme, en réitérant la demande du Premier ministre pour une force internationale sur le terrain afin d’aider la police nationale à faire face aux graves problèmes de sécurité, que le pays ne peut et n’a pas les moyens de le résoudre tout seul.
La sécurité étant reconnue par les participants comme une condition préalable pour avoir des élections dans le pays, la présidente du HCT. Mme Manigat a fait part de son intention de contribuer à travers cet organe à l’élaboration d’une nouvelle constitution, au rétablissement de la sécurité et la réalisation des prochaines élections.
La cheffe du BINUH Heléne La Lime, qui a réaffirmé qu’Haïti ne pourra pas résoudre le problème de la sécurité tout seul a tenu également à rappeler l’existence du basket fund créé par les Nations Unies en faveur de la PNH. Cependant a-t-elle nuancé, cela n’augmentera pas la capacité de la police face aux gangs. Le BINUH, ajoute-t-elle, supportera aussi les mises en place pour les élections. Cependant sans la sécurité, il sera difficile de faire bouger les choses. Les kidnappings, les viols et autres crimes se produisent à un rythme jamais vu en Haïti et rarement vu dans une société.
À l’issue des débats, le président du groupe de travail sur Haïti a promis que le travail en réunion plénière va se poursuivre pour finalement arriver à la mise en place d’une force internationale policière pour aider la PNH à faire aux actions perpétrées par les gangs armés afin que les élections puissent se tenir au plus vite que possible.
Cette proposition a trouvé écho auprès des Etats Unis. Son représentant, a informé que son pays continuera à engager des discussions avec d’autres États de la communauté internationale pour contribuer à une force multinationale de police en Haïti. Les États-Unis continueront aussi à imposer des sanctions et des restrictions de visa contre ceux qui sont impliqués dans des actions criminelles en supportant les gangs.