Selon un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains, 78 policiers sont assassinés depuis l’arrivée au pouvoir du premier ministre Ariel Henry.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a publié ce jeudi 26 janvier 2023, un rapport faisant état du nombre de policiers assassinés depuis la montée au pouvoir de Ariel Henry le 20 juillet 2021 à aujourd’hui. Selon l’organisation de défense des droits humains, 78 policiers ont été assassinés sous le règne du Premier ministre qui dirige le pays depuis l’assassinat de Jovenel Moïse. Le RNDDH accuse le chef du gouvernement et Frantz Elbé de ne rien faire pour stopper le train de la mort.
En effet, le RNDDH dit avoir constaté la montée des actes de violence à travers le pays tout en soulignant que les policiers ont été la cible des bandits en ce début d’année surtout avec les deux attaques perpétrées par les malfrats à Pétion-Ville et Liancourt respectivement contre une patrouille policière et un commissariat. « Cette préoccupation est accentuée par le fait que les agents-tes de la Police Nationale d’Haïti (PNH), délaissés par les autorités étatiques, semblent constituer la cible privilégiée des bandits armés, à un moment où le président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) fait aussi
figure de la plus haute autorité exécutive du pays », a déclaré le RNDDH pour montrer sa préoccupation face à la dégradation évidente et accélérée de la situation sécuritaire générale du pays.
Le réseau national de défense des droits humains dans un bilan détaillé avec les noms des policiers fait état de 78 policiers assassinés depuis la prise de pouvoir de Ariel Henry le 20 juillet 2021, date de son intronisation jusqu’à aujourd’hui.
Le premier policier victime sous la gouvernance de Ariel Henry est Gabriel GUILLAUME, Inspecteur de Police, tué par balles à Croix-des-Bouquets le 22 juillet 2022. La dernière en date est un policier assassiné à Delmas 52 dont les circonstances entourant son assassinat ne sont pas encore connues, a indiqué le RNDDH.
Le RNDDH a dressé dans ce rapport la liste des 78 agents assassinés qui représente une moyenne de cinq policiers tués par mois sous l’administration de Ariel Henry et Frantz Elbé. Il accuse le premier ministre et le commandant en chef de la police de ne rien faire pour épargner la vie des policiers. « L’histoire retiendra qu’ils n’avaient jamais rien fait en vue de protéger et de préserver la vie de ces agents-tes qui avaient choisi de servir leur pays. »
Dans ce rapport, l’organisation de défense des droits humains présente ses sympathies aux familles des policiers et à l’institution policière tout en invitant les agents à ne pas livrer le pays en général et les rues de Port-au-Prince en particulier, aux mains des bandits armés qui n’attendent que ça. La protection de la population haïtienne reste et demeure leur sacro sainte mission, a conclu le rapport.