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Des professionnels expriment leur désarroi face à l’augmentation des actes de violences en Haïti
La situation de violence qui prévaut depuis des mois en Haïti, notamment dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, préoccupe bon nombre de citoyens. Des professionnels rencontrés par Juno7 expriment leur désarroi.
Dans une firme d’ingénierie à Pétion-Ville, des ingénieurs nous expliquent comment cette situation affecte leur train de vie à tout point de vue. « L’insécurité provoque l’arrêt de plusieurs chantiers à Port-au-Prince, et sans ces travaux, nous ne pouvons rien gagner. Et si nous ne faisons rien, du coup nous sommes tous en faiblesse économique » se désole l’ingénieur Fabrice Joseph.
Plus loin, l’ingénieur architecte, Marc Eddy Beaubrun lance un appel aux gangs qui ne cessent de terroriser la population en leur demandant de déposer leurs armes. En outre, il critique les autorités de l’État qui ne posent aucune action pour mettre un terme aux exactions des gangs armés.
Un professeur des sciences Mathématiques et Physiques dans une école Congréganiste à Delmas 95 nous explique que cette situation a de graves conséquences sur lui et sa famille. « Mon frère, depuis que le pays est assiégé par des gangs, je suis cloitré chez moi et malgré les cours dispensés en ligne, les parents ne veulent pas payer. À ce stade, vous pouvez imaginer la suite » déclare ce professeur sous couvert de l’anonymat.
Un professeur dans une école primaire à Tabarre de son côté explique que sa situation est vraiment catastrophique. « Aujourd’hui, je n’ai pas de domicile parce que les malfrats ont pris d’assaut ma maison et actuellement, je vis à la merci des autres » a-t-il déclaré en soulignant qu’il ne sait quoi faire si les activités reprennent à l’école parce que ces documents ont été brûlés par des gangs.
Cette situation n’affecte pas seulement les professionnels de bureau. Un chauffeur faisant le trajet Port-au-Prince / Bombardopolis nous explique que cette situation l’affecte depuis plus de trois (3) mois. « Les malfrats imposent leur loi sur les routes nationales, les passagers ne veulent fréquenter la route en raison du niveau de risque et du coup, je suis tombé dans le chômage et je ne sais quoi faire avec ma femme et mes 4 enfants » explique-t-il.
D’autres professionnels rencontrés de leur côté invitent les autorités policières à prendre en considération la situation des citoyens dans le pays, en prenant des mesures drastiques pour éradiquer les gangs. Toutefois, ils souhaitent la mise en place d’un gouvernement responsable qui aura pour mission de restaurer un climat de paix dans le pays et de faciliter le fonctionnement des institutions républicaines.
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