Six membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) ont prêté serment
Le Premier ministre, Ariel Henry, a présidé ce vendredi 1er octobre la cérémonie de prestation de serment de six nouveaux membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) à l’auditorium de l’Ecole de la Magistrature.
Les conseillers de la 4e judicature sont entrés en fonction après 3 mois de retard. En rendant opérationnel le CSPJ, le Chef du gouvernement dit vouloir lancer un signal fort pour montrer que notre pays est en route vers un fonctionnement normal des institutions républicaines.
Le Premier ministre, Ariel Henry, a affirmé que cette 4e judicature est une preuve que le pays est en passe de redevenir un État de droit, en rétablissant la confiance des citoyens dans le système judiciaire. L’existence du CSPJ est la garantie de l’indépendance des juges, ce qui constitue, à ses yeux, « un pilier dans la consolidation des acquis démocratiques, du principe de la séparation des pouvoirs, de la lutte contre la corruption et de la détention préventive prolongée ».
Cette cérémonie de remise des copies d’ampliation aux conseillers, conformément à l’arrêté les ayant nommés en date du 29 septembre dernier, se veut, selon le Premier ministre, l’aboutissement d’un très large consensus avec les associations de magistrats et les barreaux autour de la nécessité de redresser les institutions, notamment le système judiciaire.
La cérémonie de la 4e judiciaire intervient dans un contexte difficile où la peur, les pleurs et le désespoir envahissent les familles haïtiennes a souligné Frantzy Philémon , vice-président du CSPJ. Ainsi, Il a remercié le premier ministre Ariel Henry et les membres de son cabinet, qui estimant que l’État ne doit pas cesser de fonctionner se sont engagés à remettre sur les rails les institutions étatiques affaiblies.
Aussi, Il a salué les différentes associations qui ont travaillé pour rendre possible cette installation empêchant la disparition du CSPJ qui était à l’agonie.
Les signataires de la pétition qui ont fait pression sur l’État pour rendre fonctionnelle cette institution, organe de discipline et de gestion du système judiciaire sont aussi salués. M. Philémon en a profité pour exhorter les magistrats à travailler dans le respect des normes éthiques de la profession pour éviter les sanctions du CSPJ. Il promet de son côté de travailler avec les autorités pour avoir les moyens adéquats pour faire fonctionner le pouvoir judiciaire.
« Les conseillers vous avez du pain sur la planche. Le temps n’est plus aux beaux discours mais à l’action. En cette période de grande morosité nationale,notre système judiciaire doit relever de nombreux défis et surtout se montrer à la hauteur des attentes de la population. Pour cela, il faut que l’organe d’administration, de gestion de contrôle et de délibération du pouvoir judiciaire donne le ton et permet à chaque magistrat, chaque cadre et chaque employé du système judiciaire d’avoir les moyens adéquats aux fins d’accomplir sa tâche », a corroboré le secrétaire technique au CSPJ, le Dr. Jean Robert Constant.
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