En Suède, les joueuses étaient forcées de montrer leurs parties génitales pour disputer la coupe du monde de 2011, a révélé Nilla Fischer.
L’ancienne capitaine de l’équipe féminine suédoise, Nilla Fischer, a révélé dans son ouvrage intitulé « Je n’en ai même pas dit la moitié » qu’elle et ses coéquipières étaient forcées de montrer leur vagin afin de disputer la coupe du monde de 2011 qui s’est déroulée en Allemagne. Cette décision a été prise par la Fédération à la suite des rumeurs transphobes. Les joueuses devraient prouver à l’époque qu’elles étaient des femmes.
D’après les propos rapportés par The Guardian, l’ancienne capitaine a indiqué que les filles ont été emmenées chez une physiothérapeute. « On nous a dit que nous ne devrions pas nous raser ‘là-bas’ dans les prochains jours et que nous montrerons nos organes génitaux au médecin », a-t-elle écrit dans son livre.
L’ancienne joueuse de 36 ans qui a joué 194 fois pour son pays, continue pour dire que « Personne ne comprend le problème du rasage, mais nous faisons ce qu’on nous dit et pensons ‘comment en est-on arrivé là ?’ Pourquoi sommes-nous obligés de le faire maintenant, il doit y avoir d’autres façons de le faire. Doit-on refuser ? En même temps, personne ne veut mettre en péril l’opportunité de jouer une Coupe du monde. Nous devons juste faire la merde, peu importe à quel point c’est malade et humiliant. »
L’ancienne capitaine suédoise a expliqué le dossier plus en profondeur dans une interview accordée à Aftonbladet, un journal de son pays. « Je comprends ce que je dois faire et baisse rapidement mon pantalon d’entraînement et mes sous-vêtements en même temps », a-t-elle déclaré. « Le kiné hoche la tête et dit ‘yup’, puis regarde le médecin qui se tient dos à ma porte. Il prend une note et avance dans le couloir pour frapper à la porte voisine », a-t-elle ajouté.
Lorsque tout le monde est contrôlé, le médecin peut signer que l’équipe nationale féminine suédoise de football est composée uniquement de femmes. « Nous avions un environnement très sûr dans l’équipe. C’était donc probablement le meilleur environnement pour le faire. Mais c’est une situation extrêmement étrange et, dans l’ensemble, ce n’est pas une façon confortable de le faire », a-t-elle dit au journal sur ce qu’elle a ressenti.
Les tests de genre ont été effectués autour du tournoi de 2011 en Allemagne après des protestations du Nigeria, de l’Afrique du Sud et du Ghana concernant des allégations selon lesquelles l’équipe de Guinée équatoriale comprenait des hommes, a rappelé The Guardian.
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