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Sur la sellette, Dr Boulos crie à la persécution politique, Pierre Espérance critique l’excès de pouvoir de l’ULCC

Sur la sellette, Dr Boulos crie à la persécution politique, Pierre Espérance critique l'excès de pouvoir de l'ULCC

Sur la sellette, Dr Pierre Reginald Boulos crie à la persécution politique, Pierre Espérance critique l’excès de pouvoir de l’ULCC qui se fait passer pour le cabinet d’instruction.

L’homme d’affaires Reginald Boulos dont l’unité de lutte contre la corruption par le biais de son directeur général a ordonné son arrestation a réagi dans un tweet pour se défendre et parler de persécution politique à son encontre. Pour lui, il s’agit d’un dossier monté de toute pièce pour instrumentaliser la justice et manipuler l’opinion.

« Se pa premye fwa y ap sèvi ak manti, manipilasyon pou enstrimantalize lajistis kont yon opozan politik. Se pa premye fwa y ap envante fo dosye pou kouvri vrè dosye krim ak koripsyon yo. Je nou kale! Yon jou l ap jou! Konba a ap kontinye pou yon lòt Ayiti », a-t-il écrit sur Twitter.

Réaction du RNDDH

Pour sa part le militant de droits humains, Pierre Espérance, a fait savoir que le rôle de l’ULCC est d’ouvrir les enquêtes et de rassembler les informations afin de les acheminer au parquet.  » L’ULCC ne peut pas émettre de mandat d’amener. Le directeur général n’est pas un juge d’instruction ni un commissaire du gouvernement », a-t-il indiqué.

Il explique également que les enquêtes de l’institution doivent être menées dans la plus grande discrétion. Les gens sur lesquels elle enquête n’ont pas à le savoir. Si une autorité politique demande à un membre de l’institution de publier les résultats de son enquête, celui-ci doit pouvoir dire non à cette autorité-là sinon ce sera de la persécution politique.

 

Sans rentrer dans le fond du dossier, le directeur exécutif du RNDDH a plutôt critiqué et dénoncé la forme employée par l’ULCC. Selon lui, la marche à suivre pour les enquêtes contre la corruption n’a pas été respectée.

« L’ULCC n’a pas de provision légale pour geler les biens des gens. Elle n’a pas de prison non plus. C’est un cas d’abus d’autorité et de fonction, de violation du principe de confidentialité dans les enquêtes sur la corruption, de violation de l’article 18 du décret du 8 septembre 2004 portant la création de l’ULCC, l’article 5 paragraphe 5 de la loi du 12 mars 2014 sur la prévention et la répression de la corruption, article 150 du code pénal, a ajouté Pierre Espérance.

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