Pour le premier jour gras, l’ex-président de la République, Michel Martelly a frappé fort aux cayes.
Invité pour animer le défilé carnavalesque avec son groupe Sweet Micky, l’ancien président a présenté l’opposition, la constitution et la société haïtienne comme étant les trois principaux problèmes du pays. Elles seraient les réelles causes du mal d’Haïti, à entendre Martelly.
La prestation de l’ex-président aux Cayes dimanche soir a été du Sweet Micky pur jus. Propos arrogants, dénonciations osées, accusations directes, en somme, Michel Martelly a vidé son sac sur le parcours en accusant l’opposition de voleur, d’être une épine au pied du pays.
» Arrêtez de bluffer la population. Vous n’avez rien à dire. Ne prenez pas le carnaval comme prétexte car vous, la constitution et la société sont les vrais problèmes du pays. Si on vous donne l’argent réservé pour le carnaval, vous le volerez », a martelé Martelly en s’adressant à l’opposition.
Parallèlement, le 56e président d’Haiti a invité tous les secteurs de la vie nationale à faire front commun en vue de sortir le pays du précipice dans lequel il s’est plongé depuis bien trop longtemps.
« Je souhaite que la presse, l’église, l’état (…) comprennent qu’il faut se mettre ensemble pour sauver le pays », a déclaré Michel Martelly ajoutant que les dernières manifestations ont empiré la situation économique du pays dont les répercussions sont déjà ressenties dans plusieurs secteurs notamment le tourisme.
Il faut préciser que sur le parcours, le char de Sweet Micky a essuyé quelques jets de pierres au moment où l’artiste Michel Martelly créait l’animation.
Alors que l’État haïtien n’est pas parvenu, par la force des choses, à organiser le carnaval national cette année, quelques villes comme les Cayes, le Cap-Haïtiens et Jacmel ont organisé des activités en vue de marquer les trois jours gras. Aux cayes, Michel Martelly est invité à apporter de l’ambiance aux carnavaliers. Opportunité pour l’ex-président de faire passer ses frustrations et régler ses comptes avec l’opposition.