Nouveau rebondissement dans l’affaire opposant l’État haïtien à la SOGENER. Une brigade de la Police Judiciaire (DCPJ) s’est rendue aux résidences privées de Dimitri Vorbe et Elizabeth Debrosse Préval, ce samedi, dans le but d’exécuter le mandat d’amener décerné contre eux.
Au moment de l’intervention de la brigade de la DCPJ et des policiers affectés au commissariat de Pétion-Ville, Dimitri Vorbe et Elisabeth Débrosse Préval n’étaient pas présents, a appris Juno7.
Des mandats d’amener ont été décernés contre les Vorbe et consorts pour usage de faux et usage de faux en écriture privée, surfacturation au préjudice de l’État haïtien.
Après deux invitations du parquet de Port-au-Prince , le commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance de ladite juridiction,Me Jaques Lafontant a décidé de passer de la parole aux actes.
Des agents de la DCPJ se sont rendus, samedi dernier, sans juge de paix, chez les accusés en vue d’exécuter les mandats. Ni Elizabeth Debrosse Préval ni Dimitri Vorbe n’était pas présent. Les policiers ont dû faire demi-tour après avoir parlé aux gardiens des deux résidences situées respectivement à Morne Calvaire et La Boule. Ainsi, la tentative des agents de l’ordre pour les arrêter a été vaine.
En effet, le parquet a décerné 6 mandats d’amener dans le cadre de cette affaire dont quatre contre les actionnaires susmentionnés et les deux autres contre l’ancien ministre des Travaux Publics,Transport et Communication, Frantz Vérella et l’ex-Directeur Général de l’électricité d’État d’Haïti, Serge Raphaël.
Joint au téléphone, Me Danton Léger, l’un des avocats des accusés, a confirmé la tentative d’arrestation de ses
clients et condamne au passage cette poursuite « illégale ».
Selon l’avocat, ces mandats sont illégaux. « Le fait que les avocats de l’État Haïtien avaient récusé le tribunal sans faire le dépôt de la consignation aux greffes du tribunal de première instance de Port-au-Prince, la procédure devient illégale ».
Selon lui, le doyen dans son ordonnance avait déclaré qu’il y a un sursis dans le dossier de la SOGENER. De ce fait dit-il, automatiquement les mandats d’amener ne sont plus de mise. Il s’agit dit-il d’une persécution politique.
À noter que les avocats de l’État avaient sommé la SOGENER de restituer à l’État 123 millions de dollars que la firme aurait empoché en surfacturant ses services.