À 48 ans, Elon Musk s’est imposé en «visionnaire», qui bouscule et réécrit à sa manière les codes de conduite des patrons en entreprises. Ingénieur et entrepreneur aux trois nationalités, il est une des figures les plus influentes du monde des nouvelles technologies.
En seulement cinq mois, Tesla, le constructeur de voitures électriques a vu sa valeur à Wall Street passer d’une quarantaine de milliards à 160 milliards mardi soir, soit plus que General Motors, Ford, Fiat-Chrysler, Renault et PSA Peugeot combinés.
Le natif de Pretoria va donc toucher 640 millions de dollars comme bonus grâce à l’envolée du cours de la Bourse de son entreprise phare.
Un succès qui n’est pas dû au hasard
Depuis mars 2018, l’emblématique patron a mis en place un système de rémunération pour le moins original : il ne touche plus d’argent, ni fixe, ni variable. En contrepartie, il peut obtenir des stock-options dans des proportions massives, en atteignant des objectifs essentiellement liés à la capitalisation boursière de Tesla.
Selon plusieurs experts, cette ascension tient à la personnalité de M. Musk, devenu milliardaire après avoir revendu la société PayPal, co-créée avec un autre enfant terrible de la «tech», Peter Thiel.
«Tesla a un leader hautement charismatique, qui est parvenu à dépeindre une image de lui-même et de l’entreprise comme des visionnaires; qui repoussent les barrières et accomplissent ce que n’a jamais accompli un autre constructeur automobile», résume Karl Brauer, du cabinet Kelley Blue Book.
Charles Elson, enseignant à l’université du Delaware, reconnaît que M. Musk est « visionnaire, créatif et innovateur » mais il estime que cette « magie » est à la fois une bénédiction et une malédiction pour Tesla.
S’il n’a pas créé Tesla, Elon Musk a bâti la société à coup de promesses, pas toujours tenues, et grâce au marketing.
Et pour Elon Musk, Tesla est une société technologique, en avance sur les technologies électrique et autonome, considérées comme les modes de transport de demain.
Acheter ou rouler dans une voiture Tesla revient donc à être «cool», à protéger et sauver l’environnement puisqu’on réduit son empreinte carbone et on est en phase avec les nouvelles lois environnementales à travers le monde.
AFP