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Tirs sur les locaux du RNDDH, Pierre Espérance dénonce des menaces du pouvoir en place

gangs armés , RNDDH

Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH, dénonce des menaces et persécutions dont il est l’objet de la part du pouvoir en place.

Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a fait une sortie dans la presse ce lundi 11 mai pour dénoncer des menaces et persécutions venant du pouvoir « Tèt kale ». Selon lui, des individus ont tiré des rafales de cartouches en direction des locaux de l’institution à la rue Rivière dans la nuit du 10 au 11 mai. Un juge de paix et des enquêteurs de la police scientifique relevant de la DCPJ étaient sur les lieux pour le constat légal et la recherche des indices de cette attaque armée.

Pour Pierre Esperance, cette attaque qui a eu lieu peu de temps après l’émission d’un avis de recherche contre l’administratrice du RNDDH, est un acte d’intimidation. Il appelle la justice à sévir contre les auteurs de cette attaque.

 » La vie du personnel du RNDDH est en danger », a dit Pierre Espérance. « Ils veulent nous réduire au silence. Mais nous sommes déterminés à continuer à aider la population dans sa quête de justice, dans le combat contre la corruption. Nous n’avons pas peur des apprentis dictateurs. La sécurité du personnel du RNDDH est sous la responsabilité des autorités qui poussent des bandits à nous attaquer tous les jours », a-t-il ajouté rappellant qu’ils sont des défenseurs de droits humains alors ils doivent dénoncer les cas de violation de droits humains par les autorités.

« Depuis ma participation à l’audition devant la chambre des représentants américains, le 10 décembre 2019, le pouvoir « Tèt kale » commence à persécuter le RNDDH. Nous avons témoigné sur la situation des droits humains devant la commission des affaires étrangères sur les différents massacres qui ont eu lieu dans le pays ainsi que la protection des bandits armés par les autorités de l’État. C’est à ce moment que cette campagne d’intimidation, de dénigrement a débuté et les menaces aussi », a expliqué Pierre Espérance. Il estime que le dossier de corruption dont l’unité de lutte contre la corruption dit prendre en charge est une instrumentalisation d’un organisme étatique à son encontre

Des organisations de droits humains prennent la défense du RNDDH

Dans une note, le CARDH, la CE-JILAP, le CONHANE, le CRESFED, le PAJ et le SKL regroupés au sein de la structure dénommé Ensemble contre la corruption (ECC) estiment qus cet avis de recherche non nécessaire contre Madame Jean Pierre constitue un acte attentatoire à sa liberté, l’institution ayant montré sa volonté de collaborer. L’ULCC aurait dû continuer sa démarche sans excès de pouvoir, au cas où elle aurait voulu avoir des informations objectifs dans le cadre de son enquête.

En outre, les organisations signataires de la note rappellent que la loi n’interdit pas qu’une institution de la société civile ou du secteur des droits humains bénéficient d’une subvention de l’État. Elles considèrent l’avis de recherche comme un acte de persécution contre le RNDDH, en raison de son travail de vigilance.

L’OPC se dit préoccupé

Dans une lettre adressée au directeur de l’ULCC, l’Office de la Protection du citoyen se dit préoccupé par l’avis de recherche décerné par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), à l’encontre de Madame Marie Gesly Damas Jean Pierre dans le cadre de la subvention accordée par le Bureau de Monétisation d’Aide au Développement au Réseau National de défense des Droits Humains.

« Par cette démarche, l’OPC, tout en évitant de se prononcer sur le fond de cette affaire, avec des considérations juridiques et administratives, est en droit de se questionner sur le bien-fondé d’un tel avis de recherche qui, pourrait être assimilé à une revanche dans la mesure où vous avez été renvoyé en 2006 de l’appareil judiciaire du Cap-Haïtien sur dénonciation du RNDDH. De tels agissements vont à l’encontre des prescrits relatifs à la Déclaration sur la protection des défenseurs des droits de l’homme adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 53/144 du 9 décembre 1998 et dont Haïti est Etat signataire », écrit Me Renan Hédouville.

parallèlement, l’opposant au pouvoir en place et porte-parole du secteur démocratique et populaire, Me André Michel, a témoigné sa solidarité avec le RNDDH, dont ses locaux ont été la cible d’une attaque armée. Il estime que, l’organisation de droits Humains la plus efficace du Pays, et son directeur exécutif, Pierre Espérance sont dans l’œil du Cyclone.

A lire aussi: Haïti: Le RNDDH qualifie d’intimidation les actes posés par l’ULCC

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