Trois congressmen américains vont demander à Biden de supporter une transition en Haïti en remplacement de Jovenel Moïse.
Washington , États-Unis .- Andy Levin, membre de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, nouveau président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, ainsi que Albio Sires, président de la sous-commission de l’hémisphère occidental, de la sécurité civile et du commerce, ont publié un communiqué de presse ce mardi 22 décembre 2020 sur la situation sociopolitique en Haïti.
Après une analyse de la situation, ils disent vouloir travailler avec Joe Biden, président élu des États-Unis qui prêtera serment le 20 janvier sur la possibilité d’instaurer une transition crédible menée par des haïtiens en remplacement de Jovenel Moïse accusé dans ce communiqué de prendre un chemin de plus en plus autoritaire.
« Lorsque le 117e Congrès se réunira, le soutien aux acteurs démocratiques en Haïti sera une préoccupation majeure de cette commission. Nous travaillerons d’urgence avec le nouveau gouvernement Biden pour développer une politique américaine qui donne la priorité aux droits et aux aspirations du peuple haïtien et qui soutienne une transition crédible, menée par les Haïtiens, vers un retour à l’ordre démocratique », ont écrit ces membres du congrès.
« Nous engagerons, ont-ils ajouté, les institutions et les alliés internationaux à coordonner une stratégie multilatérale pour faire face à la crise actuelle en Haïti et à poursuivre la responsabilisation des fonctionnaires haïtiens qui commettent des violations des droits de l’homme et des actes de corruption ».
Toujours dans ce communiqué, ces trois membres de la Chambre des représentants ont indiqué vouloir que les amis en Haïti sachent qu’ils observent toujours avec une inquiétude croissante ce qui se passe dans le pays. D’ailleurs, ils ne resteront pas « les bras croisés pendant qu’Haïti sombre dans le chaos ».
« Le président haïtien Jovenel Moïse poursuit une ligne de conduite de plus en plus autoritaire, en publiant une série de décrets récents qui prévoient notamment la création d’une force de « renseignement » nationale extra-constitutionnelle. Ses dernières actions rappellent les abus anti-démocratiques que le peuple haïtien a subis dans le passé, y compris la période précédant la dictature de Duvalier « , ont déclaré ses parlementaires.