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Troubles digestifs et cancer de l’ovaire : quand consulter devient crucial.
Les femmes atteintes de cancer de l’ovaire sont plus susceptibles de prendre des médicaments pour traiter les douleurs à l’estomac et l’indigestion. Le cancer de l’ovaire, huitième cancer le plus répandu chez la femme, provoque souvent peu de symptômes visibles. Parmi les premiers signes, on trouve des troubles gynécologiques comme des saignements, des pertes vaginales anormales, et des douleurs pelviennes, ainsi que des perturbations locales telles que des fuites urinaires et une sensation de lourdeur. Les symptômes peuvent également inclure des problèmes digestifs tels que des ballonnements, des nausées, une perte d’appétit et des douleurs à l’estomac.
Ces symptômes, souvent flous aux premiers stades de la maladie, incitent certaines femmes à se procurer des traitements en pharmacie plutôt qu’à consulter un médecin généraliste, ne suspectant pas la gravité de leur état. Une étude menée par des chercheurs de l’Imperial College de Londres a examiné le lien entre le diagnostic de cancer de l’ovaire et l’achat de médicaments pour traiter la douleur et l’indigestion.
Les chercheurs ont utilisé les informations des cartes de fidélité de 273 femmes, dont 153 avaient un diagnostic de cancer de l’ovaire et 120 étaient en bonne santé. Ils ont analysé les achats mensuels de médicaments contre les troubles digestifs effectués par ces femmes sur une période de six ans. Les participantes ont également rempli un questionnaire sur les facteurs de risque du cancer de l’ovaire, les symptômes ressentis et le nombre de visites chez le médecin l’année précédant le diagnostic.
Les résultats, publiés dans la revue JMIR Public Health and Surveillance, révèlent que les achats de traitements contre les troubles digestifs ont augmenté huit mois avant le diagnostic de cancer de l’ovaire, et jusqu’à neuf mois avant pour les médicaments contre l’indigestion. Ces données suggèrent que les informations des cartes de fidélité sur les achats de médicaments en vente libre pourraient aider à détecter plus précocement les cas de cancer de l’ovaire.
« Le diagnostic précoce du cancer de l’ovaire est essentiel pour améliorer les chances de survie. Nous espérons que cette recherche permettra de détecter plus tôt les symptômes du cancer de l’ovaire et d’améliorer les options de traitement des patientes », a déclaré James Flanagan, auteur principal de l’étude. David Crosby, responsable de la recherche sur la prévention et la détection précoce chez Cancer Research UK, a ajouté : « À l’ère du numérique, nous disposons d’une multitude de données. Des études comme celle-ci montrent comment nous pouvons utiliser ces informations pour détecter le cancer plus tôt.”
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