L’exécutif haïtien serait impliqué dans les attaques armées perpétrées à Bel-Air du 4 au 7 novembre 2019. Une nouvelle affaire compromettante.
Selon le Réseau National de Défense des Droits Humains, ces attaques perpétrées par les gangs armés dirigés respectivement par Jimmy CHERIZIER alias Barbecue et Ti Sonson connu encore sous le nom de Ti Chèf, de la Base Krache Dife dans le but de debarricader les rues de Bel-Air, ont été orchestrées par les autorités exécutives, à la suite d’une tentative ratée d’un ministre et d’un membre de l’exécutif pour convaincre des jeunes militants du Bel-Air d’enlever les barricades.
Ces derniers auraient offert la somme de 5 millions de gourdes à ces jeunes militants de ce quartier pauvre de la Capitale afin de débloquer les rues lors de rencontres organisées les 30 octobre et 1er novembre. Une offre que les jeunes ont refusé selon le RNDDH.
Quelques jours après ces rencontres les chefs de gang Jimmy CHERIZIER et Ti Sonson accompagnés d’hommes lourdement armés ont mené plusieurs attaques au Bel-Air. Le bilan provisoire est très lourd. Le RNDDH parle d’au moins 15 personnes assassinées, plusieurs autres blessées par balles,11 véhicules et plus de 21 maisons incendiés.
Le RNDDH déplore le fait par les autorités étatiques de recourir une fois de plus à la violence et aux gangs armés à des fins politiques. Cette stratégie qui, depuis 2017, a déjà donné lieu à plusieurs massacres et à l’assassinat de centaines de personnes, est inacceptable »,dénonce l’organisme de défense des droits humains qui dit condamner avec la dernière rigueur ces actes de violation systématique des droits à la vie, à l’intégrité physique et psychique du peuple de Bel-Air au regard des articles 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) et 4.1 de la Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme.
Aussi, le Réseau National de Défense des Droits humains exige que les autorités policières mettent tout en œuvre en vue de mettre fin immédiatement à ces attaques.