Benose Edouard est passé de vie à trépas dans une cellule du plus grand centre carcéral du pays. Le détenu n’a pas survécu à une crise d’asthme qui s’est manifestée par un étouffement, le 1er avril 2020, aux environs de 4h du matin.
Dans le contexte actuel marqué par la propagation du coronavirus en Haïti (16 cas de contamination et zéro mort), une mort par étouffement ou des difficultés respiratoires peut porter à confusion. D’aucun pourrait penser qu’il s’agit d’une mort due au covid-19 qui provoque dans certains cas les mêmes symptômes. Très vite, le Réseau national de défense des droits humains qui a enquêté sur la question a calmé le jeu. « Benose Edouard a succombé à une crise d’asthme qui s’est manifestée par un étouffement, le 1er avril 2020, aux environs de 4h du matin », a rapporté le RNDDH.
Après une visite au pénitencier national, l’organisation de défense des droits humains présente les faits. Benose Edouard, selon les responsables, était un détenu maladif. Depuis le 8 mai 2015, il a commencé à fréquenter le dispensaire pour recevoir des soins. Toujours selon les responsables, il était asthmatique, tuberculeux, souffrant de béribéri. Certaine fois, sa santé s’améliore pour rechuter par la suite. C’est dans ce contexte, que le 1er avril 2020, aux environs de 4h du matin qu’il a succombé à une crise asthmatique qui s’est manifestée par un étouffement. Ses compagnons de cellule au niveau de Brick 10 ont été affolés, alarmés croyant que leur camarade aurait été victime du Covid-19, peut-on lire dans le rapport du RNDDH.
Benose Edouard a été écroué le 2 septembre 2013 pour Vol, braquage et association de malfaiteurs. Il s’agit d’un dossier collectif regroupant 6 accusés dont Benose Edouard. Selon les données relatives à son dossier au niveau des archives du pénitencier national, il est en situation de détention préventive. Il a été extrait le 2 octobre 2013 par le juge Maximin Pierre et le 27 juillet 2015 par le Magistrat Claude Michel.
Par contre, selon les responsables de la prison, Benose Edouard aurait le statut de condamné. Ainsi, dans le cas où les informations fournies par les responsables seraient fondées, il s’ensuit que celles disponibles au niveau des archives de la prison n’ont pas été mises à jour.