Un sit-in contre l’insécurité de « Nou Pap Dòmi » dispersé à coup de bonbones de gaz lacrymogène.
Lancé via les réseaux sociaux il y a plus de 48 heures, le sit-in que voulait organiser les petrochallengers devant les locaux du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique pour exprimer leur ras-le-bol des récents actes d’assassinat et de la recrudescence de l’insécurité en général, a été violemment dispersé par des agents de la Police Nationale d’Haïti à l’Avenue Charles Sumner.
Affirmant avoir tout simplement reçu l’ordre d’empêcher les protestataires de se réunir devant le MJSP, ces policiers ont gazé, sans gêne, tout protestataire retrouvé dans les parages du ministère. En outre, ces agents qui n’ont apparemment connu aucune résistance de la part des manifestants, ont tenté à maintes reprises de saisir leurs banderoles sur lesquelles ont été affichées leurs revandications.
Au micro de la presse, certains protestataires ont exprimé leur colère. Ils disent comprendre mal le comportement de l’Etat face à une initiative qui vise à dénoncer l’insécurité, promouvoir la valorisation de la vie en Haïti.
« Nous sommes indignés de constater la réaction de ces policiers. Leur attitude nous fait comprendre que la recrudescence du phénomène de l’insécurité trouve la bénédiction des autorités étatiques », lâche un manifestant qui accuse l’Etat de complicité avec les groupes armés.
« Ces deux jeunes danseurs lâchement assassinés à Tabarre, le cadre de la BRH et la mère de son enfant tués ce week-end à Delmas 75, la fillette de 14 ans tuée par un agent de sécurité, ce sit-in était pour dénoncer ce qui leur est arrivé », renchérit un petrochallenger qui ne cache pas sa déception et l’indifférence de l’Etat par rapport à tout cela.
Dans une note de presse publiée à la mi-journée, la structure de petrochallenger baptisée Nou Pap Dòmi, dénonce vertement ce qui s’est passé devant le MJSP. Elle rappelle aussi que le régime PHTK, soutenu dit-elle par la communauté internationale et les États-Unis en particulier, ont la velléité d’instaurer une dictature dans le pays.
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