Ils étaient plusieurs dizaines de journalistes haïtiens et étrangers, de travailleurs de la presse et des simples citoyens touchés par la cause, à se rendre devant les locaux du parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince pour exiger à la justice haïtienne de faire la lumière sur le dossier de disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur, disparu depuis le 14 mars dernier à Grand-Ravine, banlieue sud de la capitale haïtienne.
Vêtus de t-shirts blancs, bougies et banderoles en main, les confrères et consœurs de la victime ont dénoncé la lenteur des autorités judiciaires et policières dans la gestion de ce dossier. Ils disent craindre que le dossier de leur confrère ne soit classé sans suite comme c’est le cas pour bon nombre de dossiers qui sont actuellement dans les tiroirs de la justice haïtienne.
Ce mouvement, le deuxième organisé en moins de deux mois, est réalisé au même moment où le juge d’instruction Jean Wilner Morin est en train d’auditionner l’épouse de Vladjimir legagneur dans son cabinet.
Lunie Jospeh, journaliste politique à Radio Zénith, malgré son scepticisme, veut quand même espérer un mot définitif de la part des autorités du pays, car, dit-elle, son confrère, disparu dans des circonstances troublantes et inquiétantes, le mérite bien.
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