Dans une correspondance adressée au Secrétaire Général de l’ONU, des organisations de la société civile haïtienne dénoncent l’ingérence de Madame Helen LA LIME en Haïti.
Port-Au-Prince,Haïti.-Devant l’implication jugée intéressée et l’attitude qu’elles qualifient de raciste de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies en Haïti, des organisations de la société civile haïtienne ne décident pas de rester bouche bée. En date du 2 juillet 2020, elles ont écrit au Secrétaire Général Antonio Guterres pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une ingérence grave de Mme LA LIME dans les affaires internes du pays.
Dans cette correspondance, ces entités sociopolitiques d’Haïti et de sa diaspora, représentées notamment par Ernst Vilsaint (Petrochallenger), Fabienne René (Haïtian Diaspora United), Sheila Martimé (Femmes en Politique pour le Changement Fanm nan Politik pou Chanjman) et Fred Joseph (Groupe de New-York); présentent la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies en Haïti comme quelqu’un qui supporte, protège et indique le président Jovenel Moïse qu’elles accusent de corruption, d’avoir gangstérisé le pays afin de pérenniser son pouvoir et protéger ses acolytes.
« Pour combler de tout, à la grande surprise des haïtiens et haïtiennes, le 16 juin dernier, quarante-huit heures suivies de la déclaration de la BINUH publiée dans Le NOUVELLISTE sur insertion demandée relative à des élucubrations abracadabrantes pour une nouvelle Constitution en Haïti ; sur les ondes de radio Magik FM (100.9), Jovenel MOISE, à travers son porte-parole, a fait une sortie fracassante pour annoncer son intention de former une Assemblée Constituante. Le voile est définitivement levé. Le
Président Jovernel MOISE agit sous la dictée de Madame Helen LA LIME qui s’octroie le droit de décider de la nécessité d’un changement de Constitution en Haïti »,dénoncent ces organisations.
En plus de faire preuve d’ingérence, la diplomate aurait aussi violé les principes de bases de l’Organisation des Nations-Unies, selon les signataires. « Par cette incursion brutale dans les affaires internes d’Haïti, Madame Helen Ruth Meagher LA LIME commet une violation flagrante du principe du droit à l’autodétermination des peuples, lequel principe est universellement consacré dans le paragraphe 2 de l’article premier et le paragraphe 7 de l’article 2 de la Charte des Nations Unies.
Elle se comporte comme un colon dans une Haïti première République noire du monde libre », soulignent-elles tout en rappelant que les comportements de Madame LA LIME sont à l’antipode des buts pour lesquels les Nations Unies ont été créées. « Ils déshonorent l’image des Nations Unies dans le monde et en Haïti.Ils sont inscrits dans une démarche raciste de déshumanisation du peuple haïtien »,expliquent-elles.
Dans cette correspondance, les organisations signataires ont fait savoir au Secrétaire Général, que les « comportements infamants et ignominieux » de sa Représentante en Haïti, est entrain de flétrir son honneur et la réputation des Nations Unies.
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