Une loi pour mesurer le progrès après le séisme du 12 janvier, la lutte contre la corruption et l’État de droit en Haïti, votée par le congrès américain. Elle exige aussi le procès du massacre de la Saline.
Washington , États-Unis .- Appelée initialement « loi sur le développement d’Haïti, la responsabilité et l’initiative de la transparence internationale », la chambre des représentants du congrès américain, après un premier examen, a modifié le titre du projet de loi qui est désormais intitulé : « projet de loi visant à mesurer les progrès du redressement et les efforts déployés pour lutter contre la corruption, l’État de droit et la liberté des médias en Haïti ».
Présentée devant la commission des affaires étrangères de la chambre par le congressman Eliot Angel de New York , cette loi s’articule autour de quatre points: les progrès du redressement après le séisme du 12 janvier 2010 et les efforts du développement, la lutte contre la corruption, l’état de droit et les libertés des médias en Haïti. « Ce projet de loi vise à améliorer la stratégie d’aide étrangère des États-Unis à Haïti », a précisé Éliot Angel.
« Je suis fier de représenter une
communauté d’Haïtiano-Américains à Brooklyn et dans le Queens, y compris Little Haiti à Brooklyn, qui est un district voisin représenté par la congresswoman Yvette Clarke. Ce mois de janvier a marqué le dixième anniversaire du tremblement de terre catastrophique qui a tué et provoqué le déplacement des centaines de milliers de personnes en Haïti. Depuis 2010, Haïti a traversé de nouvelles épreuves comme l’ouragan Matthew, des pénuries de carburant, l’insécurité alimentaire et maintenant la pandémie de coronavirus, a-t-il ajouté lors de sa déclaration devant la chambre des représentants.
« Ce projet de loi charge le Département d’Etat d’entreprendre des initiatives spécifiques pour prioriser et évaluer (1) la protection et la préservation des droits de l’homme en Haïti, (2) la promotion des libertés de presse et de réunion et la protection des des journalistes en Haïti, (3) les efforts de lutte contre la corruption en Haïti, et (4) une stratégie de redressement et de développement post-désastre en Haïti », peut-on lire dans un document.
Cette loi exige au plus tard 180 jours après la date de promulgation que le secrétaire d’État, en consultation avec les organisations non gouvernementales d’Haïti et des États-Unis, soumette aux commissions du Congrès compétentes une évaluation détaillée des événements survenus le 13 novembre 2018 à La Saline, un quartier de Port-au-Prince.
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