Dans ce bras de fer opposant le Venezuela à l’impérialisme étasunien, le président Nicolas Maduro voit l’étau se resserrer autour de lui.
Hier, les Etats-Unis ont annoncé leur intention de « passer aux actes » pour soutenir l’opposant Juan Guaido après une journée de violences samedi aux frontières du pays.
« Les Etats-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s’opposent à la restauration pacifique de la démocratie au Venezuela », a tweeté le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo.
« Maintenant, le temps est venu d’agir pour soutenir les besoins du peuple vénézuélien désespéré », a-t-il ajouté.
L’Union européenne quant à elle s’est dite prête dimanche à accroître son aide humanitaire au Venezuela, condamnant la violence.
Le Canada, membre du Groupe de Lima, a réclamé samedi « l’accès sûr et sans restriction » de l’aide au Venezuela et s’est dit « profondément préoccupé » par les actes de violences visant à entraver son entrée dans le pays.
Le président autoproclamé Juan Guiado a, pour sa part, appelé samedi la communauté internationale à « envisager toutes les éventualités » face à Maduro.
Le président Nicolas Maduro ferme à la barre, a rétorqué face à ces menaces. Il a, en effet, annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la Colombie, d’où les Etats-Unis et leurs alliés tentent de faire entrer l’aide humanitaire au Venezuela.
« J’ai décidé de rompre les relations politiques et diplomatiques avec le gouvernement fasciste de Colombie dont les ambassadeurs et consuls ont 24 heures pour quitter le Venezuela. Dehors, oligarques ! » a-t-il déclaré devant un rassemblement de ses partisans à Caracas.
Il faut signaler que quatre camions d’aide humanitaire destinée au Venezuela, sur lesquels étaient juchés des dizaines de volontaires, ont tenté samedi de forcer le passage depuis la Colombie, selon des images diffusées en direct par la télévision vénézuélienne.
Deux des camions ont été incendiés peu après être entrés au Venezuela depuis la Colombie, selon les autorités colombiennes qui ont alors ordonné le retour des autres véhicules.
« Cette action pacifique et à caractère humanitaire a été interrompue depuis le Venezuela sous le régime usurpateur de Maduro avec une répression violente et disproportionnée », a dénoncé le ministre colombien des Affaires étrangères, Carlos Holmes Trujillo.
The U.S. will take action against those who oppose the peaceful restoration of democracy in #Venezuela. Now is the time to act in support of the needs of the desperate Venezuelan people. We stand in solidarity with those continuing their struggle for freedom. #EstamosUnidosVE pic.twitter.com/XfLEsyT6Rj
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) February 24, 2019
Sources combinées