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Une affaire impliquant un pasteur et un prétendu agent de voyage met en lumière l’exploitation des plus vulnérables en Haïti.
Stéphanie Désir, une jeune femme souffrant de polyradiculonévrite depuis plus de dix ans, a comparu le lundi 6 janvier 2025 devant le parquet de Port-au-Prince pour dénoncer le vol de fonds collectés en ligne pour financer son voyage médical à l’étranger.
Les accusés, le pasteur Claude Emmanuel Camille et Moïse Vincent, sont pointés du doigt pour avoir détourné 7 000 dollars américains et 42 500 gourdes. Ces fonds, recueillis grâce à des volontaires sur les réseaux sociaux, devaient permettre à Stéphanie Désir de recevoir un traitement vital à l’étranger.
Selon la plaignante, le pasteur Camille l’a orientée vers Moïse Vincent, qui prétendait diriger une agence spécialisée dans les voyages médicaux. Cependant, Vincent, convoqué par la justice, ne s’est pas présenté, ajoutant une ombre de suspicion à l’affaire.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l’attitude de Moïse Vincent et critiquer le rôle du pasteur Camille, accusé d’avoir facilité cette escroquerie. Certains utilisateurs n’hésitent pas à qualifier cet acte d’abus envers une personne vulnérable.
Cette affaire met en lumière les risques auxquels sont confrontées les personnes en situation de précarité en Haïti, souvent victimes de fraude et d’exploitation. Pour Stéphanie Désir, c’est un double combat : celui de la justice et celui pour sa santé.
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