Violences à Carrefour-Feuilles : plusieurs cas de choléra recensés dans des sites de déplacés internes, selon l’Organisation Internationale pour les migrations.
Après avoir fui leurs maisons à cause du climat de violence instauré par les gangs à Carrefour-Feuilles, les déplacés internes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince font face à de sérieuses difficultés. Outre les besoins en termes de soins médicaux, matelas, éclairage, entre autres, plusieurs cas de choléra ont été signalés dans certains sites spontanés, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). L’ONG appelle à la prise en charge de ces malades.
Dans un rapport publié ce lundi 4 septembre 2023, la branche haïtienne de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) souligne que les violences armées ayant éclaté depuis le 12 août 2023 dans les quartiers de Carrefour-Feuilles et Savanes Pistaches ont provoqué le déplacement de milliers de personnes. « Plusieurs personnes ont fui vers des proches dans et hors de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et d’autres se sont réfugiées dans 18 sites spontanés », indique l’organisation.
Aussi, entre le 31 août et le 2 septembre 2023, un peu plus de 16 500 personnes, 3 327 ménages ont été enregistrés dans ces sites. Port-au-Prince étant la commune avec le plus grand nombre de déplacés internes. Parmi les sites qui s’y trouvent, le lycée Marie Jeanne, le lycée des Jeunes filles, Gymnasium Vincent, l’Ecole Nationale République du Brésil, Lycée Antenor Firmin abritent respectivement 5700, 3500, 1550, 850, 800 et 771 déplacés.
Des cas de choléra recensés dans ces sites
Outre les besoins urgents en soins médicaux, kits d’hygiène, nourriture, eau potable, éclairage, matelas, couvertures constatés au niveau de ces sites, des cas de choléra y ont été également signalés, selon l’OIM. « Ces personnes potentiellement infectées par le choléra se sont donc déplacées vers d’autres sites, augmentant ainsi le risque de transmission. Le suivi des cas de choléra sur les sites et les mesures préventives sont actuellement cruciaux », souligne l’ONG.
L’OIM souligne également dans son rapport que la situation sécuritaire reste très volatile dans cette zone, poussant parfois les populations à quitter les sites pour se réfugier dans d’autres. Dans la soirée du 31 août, des centaines de réfugiés ont été remarqués dans des rues de la capitale en train de fuir des espaces d’hébergement à la rue Capois. Des résidents des quartiers avoisinants de Carrefour-Feuilles ont dû aussi abandonner leurs maisons pour se réfugier ailleurs.
Depuis le début de ces événements, plus de 30 personnes ont été tuées, plus d’une dizaine blessées, des femmes et des filles violées, selon des organisations de défense de droits humains présentes en Haïti.
A lire aussi :
Akoz pasaj yon ond twopikal, plizyè depatman anndan peyi a ap resevwa lapli nan finisman jounen an